Un institut pratiquant des IVG à Rouen est victime d'actes de malveillance, jusqu'au piratage de son site internet. Une conséquence de l'inscription prochaine de l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution.
Après le vote des députés fin janvier, le Sénat a, à son tour, approuvé mercredi 28 février le projet de loi visant à inscrire la liberté des femmes de recourir à l'interruption volontaire de grossesse, l'IVG, dans notre Constitution. La dernière étape, qui interviendra le 4 mars 2024 avec le vote du Congrès, devrait être une formalité. Néanmoins, certains opposants à l'avortement provoquent des perturbations dont certaines structures qui accueillent les femmes voulant procéder une IVG.
De faux rendez-vous pris en ligne pour saturer l'agenda du centre d'IVG
C'est ce qui arrive à l'Institut médical Simone Veil. Depuis de longs mois, la structure située à Rouen, en Normandie, est victime d'actes de malveillances, dont la provenance ne fait pas de doute. L'établissement subit les actions à répétition de militants anti-avortement.
L'institut, d'ailleurs seul centre entièrement dédié à la prise en charge de l'IVG dans l'Hexagone, devait par exemple recevoir la visite d'Élisabeth Borne en septembre dernier, en tant que Première ministre. Le tag « Borne, ta mère aurait dû t'avorter » avait alors gâché et fait tomber à l'eau le déplacement.
En ligne, le centre subit aussi les perturbations. Des individus bloquent par exemple des rendez-vous qui ne sont évidemment pas honorés, et qui ont pour seul but de saturer l'agenda de l'établissement. Si Marianne Lainé, la fondatrice de ce dernier, parvient à identifier les fauteurs de troubles, ils changent de nom et reviennent à la charge.
29 février 2024 à 14h35
Le site internet du centre piraté
Les actes de malveillance ne s'arrêtent pas là. Au début du mois de février, l'Institut médical Simone Veil a été victime d'un piratage informatique. Plus précisément, les hackers ont attaqué le site internet de l'établissement, pour que ses visiteurs tombent sur une image de pornographie plutôt que sur la traditionnelle page d'accueil.
Et cette fois, ce fut le coup de trop. La fondatrice du centre a porté plainte, d'autant plus que les malveillances ont des conséquences directes sur son activité. Néanmoins, son impérieuse mission prend le dessus, et l'institut parvient toujours à recevoir ses patientes.
Source : France 3 Régions