Des parlementaires américains appellent la FTC (Federal Trade Commission) à mieux réguler les pratiques commerciales des VPN pour limiter la publicité mensongère.
L'industrie VPN se trouve encore une fois dans la tourmente. Cette fois-ci, on l'accuse de prétendre pouvoir protéger des femmes qui cherchent à avorter.
VPN et droit à l'avortement : quel rapport ?
La députée Anna Eshoo et le sénateur Ron Wyden demandent à la Commission fédérale du commerce (FTC) d'aborder le problème de la commercialisation des VPN. Ceux-ci permettent à leurs utilisateurs d'établir une connexion cryptée entre les appareils et des serveurs. Les utilisateurs peuvent s'en servir pour gagner accès à des contenus inaccessibles depuis leur localisation. En général, les VPN aident à mieux protéger l'activité connectée des internautes. Cependant, ils n'offrent pas une protection complète.
Alors que l'avortement va devenir illégal dans au moins 13 États américains, chercher à obtenir des informations sur cette procédure pourrait mener à des poursuites. L'historique numérique de recherche en ligne pourrait notamment être utilisé contre les accusées au tribunal. Ainsi, de nombreuses personnes se sont ruées sur les VPN, pensant qu'ils pourraient protéger leur navigation internet de la surveillance policière.
Protéger les personnes en quête d'avortement
Les membres du Parlement américain préviennent cependant que la protection des VPN est loin d'être systématique, ou même complète. Ces derniers devront donc être plus clairs quant aux capacités de leurs services et ne pas prétendre pouvoir protéger les personnes qui cherchent à obtenir un avortement. Le FTC devra aussi créer une brochure d'informations sur les risques des recherches sur Internet à propos de l'avortement et de l'efficacité réelle des VPN.
Aux États-Unis, les actions visant à protéger les données confidentielles des patients se multiplient alors que l'avortement est de plus en plus restreint. Google a notamment promis de supprimer automatiquement de leur historique la localisation des patients qui se rendent dans des cliniques d'avortement.
Les VPN ont déjà été épinglés pour leur publicité encourageant leurs clients à utiliser des sites de streaming et de téléchargement illégal.
Source : The Verge