Des attaques informatiques d'une envergure encore jamais observée et menées par des groupes de pirates pro-russes touchent de nombreux services ministériels français.
Les services numériques de plusieurs services de l'État français sont la cible d'une cyberattaque, qui a débuté le dimanche 10 mars et se poursuit ce lundi 11 mars. Voici ce que l'on sait à son sujet pour l'instant.
Des attaques DDOS
L'équipe du Premier ministre a fait savoir que les attaques reposent sur des modalités techniques classiques, mais dont l’intensité est « inédite ». D'après les informations de BFMTV, il s'agit d'attaques par déni de service (DDOS) qui consistent à bombarder une plateforme de requêtes dans le but de la mettre hors-ligne.
« Une cellule de crise a été activée dès hier soir pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques », a communiqué le gouvernement. La direction interministérielle du Numérique (DINUM) et l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) ont notamment été mises à contribution pour tenter d'endiguer les attaques.
Celles-ci ont déjà été revendiquées par deux groupes de pirates, Anonymous Sudan et NoName057(16). Bien connus du milieu, ils sont réputés pro-russes et sont soupçonnés de viser des cibles désignées par le Kremlin.
JO, élections européennes… D'autres attaques à venir !
Les cyberattaques contre la France provenant directement ou indirectement de Russie se sont intensifiées depuis le début de la guerre en Ukraine. En septembre dernier, l'hôpital de Corbeil-Essonnes avait par exemple été victime d'une violation de données orchestrée par le groupe Lockbit.
Il y a deux semaines, l'ANSSI alertait sur la multiplication des cyberattaques à l'approche des Jeux olympiques, estimant que les menaces, déjà en hausse en 2023, devraient encore s'intensifier à l'approche de cet événement.
BFMTV rappelle par ailleurs que les élections européennes du 9 juin pourraient, elles aussi, constituer une cible de choix pour les pirates pro-russes. Stéphane Bouillon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), évoquait récemment un risque élevé de manipulations étrangères.
Il y a quelques semaines, c'est Sébastien Lecornu, le ministre français des Armées, qui tirait la sonnette d'alarme, appelant au renforcement de la cybersécurité de son ministère.
21 novembre 2024 à 11h06
Source : BFMTV