Une personne utilisant son smartphone au volant © Shutterstock
Une personne utilisant son smartphone au volant © Shutterstock

Dès cet été, tous les nouveaux véhicules devront être équipés d'une caméra embarquée pour surveiller si le conducteur somnole ou est distrait.

Le nouveau système sera obligatoire dans tous les nouveaux véhicules homologués par les constructeurs en Europe à partir du 7 juillet 2024, en vertu de la réglementation européenne établie par la Commission à l'été 2023. Ce nouvel encadrement vient compléter une législation plus ancienne visant à améliorer la sécurité routière sur le Vieux Continent. Les autorités européennes se sont fixé pour objectif, à l'horizon 2050, zéro décès sur les routes.

Depuis juillet 2022, l'Union européenne impose une boîte noire dans les voitures afin d'enregistrer les données d'un accident ainsi qu'un régulateur de vitesse intelligent. Des systèmes de détection de la somnolence sont déjà présents dans certains véhicules depuis cette même période.

Des alertes visuelles ou sonores

« Ce qui existait déjà pour la première version de cette réglementation, ce sont les systèmes de détection situés sur différents types de capteurs au niveau du volant ou d’autres parties du véhicule », détaille Ayla Vanden Driessche, responsable business developpement sur les systèmes d’aide à la conduite chez Forvia, à BFMTV. Dans le cadre de ce nouvel encadrement, ils vont être optimisés et rendus obligatoires.

La caméra de la voiture sera ainsi en mesure de détecter lorsque le conducteur quitte la route des yeux plus de 3,5 secondes à une vitesse de 50 km/h ou plus, ou plus de 6 secondes à une vélocité comprise entre 20 et 50 km/h.

Le système est pensé pour être plus précis que les méthodes antidistraction précédentes. Si le conducteur ne regarde pas la route ou s'endort, un message lui indiquant de regarder la route accompagné de lumière pour attirer son attention s'affichera sur le tableau de bord. Ces alertes pourront également être réalisées de manière sonore, le propriétaire du véhicule devrait être en mesure de choisir ce qu'il préfère. Si plusieurs périodes d'inattention sont détectées, le système conseille au conducteur de faire une pause.

« Dès les premiers signes de somnolence, le conducteur doit s’arrêter, parce que les risques d’avoir un accident dans la demi-heure qui suit sont multipliés par 3 ou 4 », explique le professeur Damien Léger, président du conseil scientifique de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), sur le site de la Sécurité routière.

La législation sera valable partout au sein de l'UE © sinonimas / Shutterstock
La législation sera valable partout au sein de l'UE © sinonimas / Shutterstock

Vers une amélioration globale des systèmes de détection

Efficace jour et nuit, la caméra devrait être en mesure de repérer le moindre signe problématique, même si le conducteur porte une casquette, des lunettes ou des faux cils.

Ces nouveaux systèmes vont ouvrir la voie à des dispositifs encore plus poussés. Reliés à une application, ils pourront encore davantage favoriser la vigilance du conducteur, par exemple en lui suggérant une musique plus entraînante ou en augmentant la luminosité de l'écran.

Source : BFMTV