L'adoption de ce texte est un acte historique © QubixStudio / Shutterstock
L'adoption de ce texte est un acte historique © QubixStudio / Shutterstock

L'ONU a adopté la première résolution mondiale sur l'IA. Un geste historique, promettant que celle-ci serve un développement technologique guidé par le respect des droits humains.

L'IA générative a secoué la planète depuis l'avènement des modèles destinés au grand public. La régulation de ces technologies est vite devenue indispensable pour éviter que celles-ci ne soient utilisées à mauvais escient. En France, la réflexion est déjà lancée, mais ici, c'est à l'échelle mondiale que cela se joue. L'Assemblée générale des Nations Unies vient d'adopter une résolution pionnière. Initiée par les États-Unis et appuyée par plus de 120 pays, cette résolution met en avant la nécessité de concilier les avancées technologiques permises par l'IA avec les droits de l'homme et les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Une collaboration internationale inédite

C'est une première mondiale, et il était grand temps que cet appel à l'action survienne. Simultanément à l'adoption de cette résolution, L'Assemblée générale a mis en avant plusieurs piliers fondamentaux qui devront guider les avancées de l'intelligence artificielle : « le respect, la protection et la promotion des droits de l'homme dans la conception, le développement, le déploiement et l'utilisation de l'IA » peut-on lire sur le site ONU Info.

Cette prise de conscience collective est un grand pas en avant, démontrant que ces technologies auront un impact immense sur nos sociétés, et qu'une gouvernance éthique doit les encadrer. L'ONU s'engage également à promouvoir des systèmes d'IA « sûrs, sécurisés et dignes de confiance ».

Les technologies d'IA serviront désormais à réduire la fracture numérique entre les pays © Sansoen Saengsakaorat / Shutterstock
Les technologies d'IA serviront désormais à réduire la fracture numérique entre les pays © Sansoen Saengsakaorat / Shutterstock

Entre défis et espoirs

Cette résolution soulève également des questions sensibles, notamment celles portant sur l'utilisation responsable de l'IA dans certains secteurs : militaires et sécuritaires particulièrement. Linda Thomas-Greenfield est Ambassadrice et Représentante permanente des États-Unis auprès de l'ONU. Elle a indiqué que « le dialogue inclusif et constructif qui a conduit à cette résolution servirait de modèle pour les conversations futures sur les défis de l’IA dans d’autres domaines, par exemple en ce qui concerne la paix et la sécurité et l’utilisation militaire responsable de l’autonomie de l’IA ». On aimerait sincèrement que cela soit le cas.

Cette avancée est certainement la première étape d'une réflexion encore plus large. Thomas-Greenfield a expliqué : « Nous souhaitons que cela complète les futures initiatives de l’ONU, notamment les négociations en vue d’un pacte numérique mondial et le travail de l’organe consultatif de haut niveau du Secrétaire général sur l’intelligence artificielle ».

Dans sa globalité, le message est assez clair : l'IA doit servir l'humanité à tous les niveaux, de manière éthique et doit profiter à tous les pays, quel que soit leur niveau de développement technologique. Tous les acteurs sont concernés par celui-ci : médias, société civile, entreprises, organismes de recherches ou gouvernements. Pourvu que cet appel soit entendu !