© Lara Jameson / Pexels
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L'empire du Milieu se veut dorénavant une grande voix dans les affaires du monde. Et il veut encore le prouver avec la résolution sur le développement de l'IA qu'il prépare à l'ONU.

Après les États-Unis, chez qui on peut retrouver des outils déjà très puissants comme ChatGPT ou Gemini, la Chine est sûrement le pays le plus avancé dans le développement de l'intelligence artificielle. Elle a donc, à l'instar de Washington, une certaine légitimité pour porter une vision sur l'avenir de cette technologie dans le monde. Une légitimité dont elle va jouer au sein de l'ONU prochainement pour discuter du retard des pays en voie de développement dans ce secteur.

La Chine se pose en voix des pays les plus pauvres

L'intelligence artificielle devrait entraîner un bouleversement fondamental de nos sociétés dans les décennies à venir. Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne, et l'impact n'est pas le même aux États-Unis que, disons, au Kenya ou au Bangladesh. Des inégalités très profondes dont la Chine veut discuter à l'ONU.

« Le développement rapide de la technologie de l'IA n'a pas pleinement profité à la grande majorité des pays en développement » a ainsi indiqué le porte-parole de la mission chinoise à l'ONU, Tao Wang. Raison pour laquelle cette délégation va proposer le vote d'une résolution non contraignante à l'assemblée générale. Elle devrait se concentrer sur des questions le développement de capacités dans le secteur de l'IA au sein des pays en voie de développement.

© Alexandros Michailidis / Shutterstock.com
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Une façon de se poser en rival des États-Unis ?

Et cette initiative ne sort pas de nulle part. Elle suit en effet de près une autre, qui était elle menée par les États-Unis au sein de la même arène, Washington ayant fait voter une résolution qui demandait un développement « inclusif et responsable » de l'intelligence artificielle à travers le monde.

Celle-ci a obtenu un large écho, puisque au total, 110 pays l'ont voté (l'Assemblée générale est constituée de 193 pays). La Chine elle-même a rejoint le mouvement à la dernière minute, en intégrant la liste des co-sponsors de la résolution. Autant dire que Beijing ne pouvait pas se montrer sous le seul visage d'un suiveur, et qu'elle devait aussi avoir un message à livrer. Ce qui sera donc le cas.

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Source : Bloomberg