Le site Pornhub est affiché sur un écran d'ordinateur© charnsitr / Shutterstock.com
Le site Pornhub est affiché sur un écran d'ordinateur© charnsitr / Shutterstock.com

Les plateformes pornographiques Pornhub, Xvidéos et Stripchat sont maintenant au centre de l'attention de la Commission européenne. Ce qui va accroître leurs obligations.

Un peu partout dans le monde, les pouvoirs essayent de réguler les plateformes de contenu pour adulte. Et si la dernière loi SREN votée récemment en France ne pourra pas s'appliquer aux mastodontes du secteur, l'Union européenne, elle, dispose d'outils qui lui permettent de mettre une certaine pression. Et cette pression va dorénavant s'appliquer sur les grands sites Pornhub, Stripchat et Xvidéos.

Trois plateformes scrutées par Bruxelles

Le business en Europe sera dorénavant un peu plus compliqué pour les plateformes Pornhub, Stripchat et Xvidéos. La Commission européenne a en effet annoncé que ces dernières doivent se conformer à de nouvelles obligations, comme la transmission de rapports d'évaluation de risques.

De plus, elles seront tenues d'apporter des « mesures d'atténuation des risques systémiques liés à la prestation de leurs services. » D'autres obligations sont mentionnées, comme une plus grande transparence dans plusieurs secteurs, telles que les publicités, et la mise à disposition de leurs données aux chercheurs.

© 77studio/Getty Images
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Les effets du DSA

Et l'exécutif européen est sérieux, puisque ces nouvelles obligations, annoncées le week-end dernier, s'applique depuis le dimanche 21 avril pour Pornhub et Stripchat, et à partir du mardi 23 avril pour Xvidéos. La Commission européenne s'appuie sur le Digital Services Act pour soutenir ses demandes.

Le texte prévoit en effet une catégorie spéciale, les « très grosses plateformes en ligne », à qui s'imposent automatiquement plus de contraintes pour réduire le plus possible le contenu illégal qui peut y être mis en ligne. Les plateformes citées ci-dessus rejoignent ainsi la liste dans laquelle sont déjà présents des géants tels que Facebook, Amazon, YouTube ou TikTok. Le texte prévoit par ailleurs, en cas de violation des obligations, des amendes pouvant monter jusqu'à 6% du chiffre d'affaires global annuel d'une entreprise.

Source : Reuters