Un aperçu de l'espace Orange, à VivaTech 2024 © Alexandre Boero / Clubic
Un aperçu de l'espace Orange, à VivaTech 2024 © Alexandre Boero / Clubic

Devenus trop chers et constituant un obstacle aux développements de réseaux moins énergivores, les célèbres 2G et 3G vont disparaître d'ici 2029. Une fin qui ne sera pas forcément sans conséquences pour certains clients mobiles.

Technologies trentenaires, les réseaux 2G et 3G vont disparaître d'ici la fin de la décennie, pour laisser définitivement place aux 4G et 5G, avant celle de la 6G, pour la décennie prochaine. Leur maintien est aujourd'hui considéré comme un non-sens par les opérateurs, représentés par la Fédération française des Télécoms (FFTélécoms), qui ne lui voit que des défauts et rappelle que la France n'est évidemment pas le seul pays à avoir mis fin ou programmé l'extinction de ces réseaux osbolètes. Voyons ensemble le calendrier et les conséquences pour vous et nous, utilisateurs finaux.

Les dates de fin des réseaux 2G et 3G en France sont connues

Commençons par évoquer le calendrier. En ce qui concerne la 2G, Orange a prévu son arrêt d'ici fin 2025, tandis que SFR et Bouygues Telecom l'ont programmé pour fin 2026 au plus tard. La 3G, elle, sera stoppée d'ici fin 2028 chez Orange et SFR, et fin 2029 pour Bouygues Telecom. Rappelons que pour ces deux générations mobiles, Free Mobile a un contrat d'itinérance avec Orange, en vigueur jusqu'au 31 décembre 2025.

En Europe et ailleurs, plusieurs pays ont déjà mis fin ou planifié l'arrêt de la 2G et de la 3G. La Suisse a stoppé la 2G, l'Allemagne et la République tchèque ont complètement arrêté la 3G. Le Royaume-Uni, la Suède et l'Islande ont planifié l'arrêt des deux, tandis qu'aux États-Unis, la 2G et la 3G ont été coupées en fin d'année dernière. En Asie, une vingtaine d'opérateurs a déjà planifié la fermeture de ces réseaux, d'ici la fin de 2025 en ce qui concerne la 2G.

Les opérateurs n'ont plus les ressources, humaines notamment, pour entretenir les réseaux 2G et 3G

Les technologies 2G et 3G ont atteint leurs limites depuis bien longtemps. Aujourd'hui, elles ne sont plus évolutives et empêchent « la libération de ressources fréquentielles en faveur de technologies plus avancées et moins énergivores », comme la 4G et la 5G, mais aussi les technos IoT cellulaires LTE-M/NBIOT.

Leur maintenance devient plus complexe, coûteuse, et surtout elle se limite à la raréfaction des techniciens disposant des compétences adaptées, notamment en cas de panne. La Fédération française des Télécoms rappelle que l'arrêt de la 2G permettra, par la suite, de faciliter la gestion de l'arrêt de la 3G.

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Des impacts assez limités, pour les usagers concernés par la fin des réseaux osbolètes

Les impacts sur les clients promettent d'être minimes. D'abord, parce que la population est à 99% couverte par le réseau 4G en France, qui continue à être déployé, en parallèle du réseau 5G. Évidemment, les Français qui n'utilisent pas de téléphones ou appareils compatibles avec la 4G VoLTE (a minima) vont devoir se mettre à la page d'ici quatre ou cinq ans. Dans un premier temps (2025 et 2026), seuls les clients équipés d'appareils compatibles 2G uniquement devront acheter des modèles plus récents.

La fin programmée des réseaux 2G et 3G possède plusieurs avantages. Les fréquences 900 MHz, aujourd'hui sollicitées par les réseaux 2G/3G, pourront être réutilisées pour améliorer la qualité de couverture sous réseaux 4G/5G, en complément des bandes 700 et 800 MHz.

La qualité de service sera ainsi meilleure, et une transition vers des offres 4G et 5G permet de plus importantes vitesses de téléchargement, une latence plus faible et une meilleure qualité d'appel. On peut enfin évoquer la meilleure efficacité énergétique des technologies 4G (0,6 kWh par gigaoctet) et 5G (0,06 kWh/Go), par rapport aux réseaux 2G (37 kWh/Go) et 3G (2,9 kWh/Go).