La seconde génération de cartes graphiques signées Intel s'apprête à envahir nos revendeurs avec un rapport qualité/prix qui semble des plus intéressant.

Intel et ses partenaires sur le pied de guerre © Intel
Intel et ses partenaires sur le pied de guerre © Intel

Les rumeurs avaient évoqué une officialisation prochaine des cartes graphiques ARC Battlemage d'Intel. La marque avait pour ainsi dire confirmé ces rumeurs et nous savons maintenant tout ce qu'il y a à savoir.

Au travers d'une belle petite présentation, Intel lève effectivement le voile sur les deux cartes – B570 et B580 – évoquées ces dernières semaines. Il est temps pour nous de décortiquer un peu les choses.

Meilleure organisation interne des Xe-cores

En premier lieu, sans surprise, nous retrouvons au sein des GPU Battlemage, les cœurs Xe2 déjà employé pour la partie graphique des puces Lunar Lake. Il s'agit de la seconde génération de cœurs GPU d'Intel.

Diagramme du BMG-G21, le GPU ARC Battlemage © Intel
Diagramme du BMG-G21, le GPU ARC Battlemage © Intel

Pour faire simple, un GPU Battlemage est toujours – comme sur Alchemist s'entend – conçu autour de blocs baptisés render slice. Chacun de ces blocs intègre 4 cœurs Xe lesquels disposent de 8 vector engines avec, chacune, une unité matricielle XMX et pour qui Intel avance un « changement majeur » : on parle maintenant d'une organisation de type SIMD16 en lieu et place du SIMD32 de la génération précédente.

Bien sûr, ce changement d'organisation est là pour rendre le vector engine plus efficace sachant que maintenant ces derniers sont regroupés pour former une seule unité où le cache L1 a été augmenté de 192 Ko à 256 Ko et où les unités XMX peuvent compter sur un débit doublé de 512 opérations par cycle.

Le vector engin fait peau neuve © Intel

Ray tracing et XeSS 2

Vous l'aurez peut-être noté sur le diagramme d'un render slice, mais les cœurs Xe sont maintenant associés à une unité ray tracing pour laquelle Intel avance des gains de performances allant de 50 % à 100 % en fonction des situations, par rapport à la génération précédente.

Intel ne détaille pas précisément le pourquoi du comment de ces gains, mais insiste tout de même sur la présence – pour les amateurs de chiffres – de 3 pipelines transversaux et de 18 boîtes d'intersection, lesquels doivent nettement améliorer ces unités ray tracing qui, il faut le reconnaître, n'étaient pas l'atout premier des GPU Alchemist. Il s'agirait de ne pas laisser NVIDIA continuer à faire la course seule.

Intel mise logiquement sur le ray tracing © Intel

Bien sûr, il s'agit de mettre la pression sur NVIDIA avec une nouvelle génération d'outil de super échantillonnage. Pour ce faire, XeSS 2 sera lancé avec les cartes Battlemage. Comme chez NVIDIA, Intel fait la part belle à l'intelligence artificielle et dispose maintenant d'une composante de génération d'image (XeSS-FG) afin de soulager encore le GPU. Toujours comme chez NVIDIA, Intel a imaginé une technologie pour compenser la latence induite par le XeSS-FG, le XeLL.

La génération d'image fait son entrée

Le XeSS-FG fonctionne de manière assez similaire à ce que propose NVIDIA, ce n'est pas vraiment une surprise : on prend donc les images précédentes et suivantes et on leur associe des vecteurs de mouvement ainsi qu'une précision de profondeur comme base.

L'XeSS 2 intègre l'XeSS-FG pour la génération d'images © Intel

Ensuite, XeSS-FC s'appuie sur ce qu'Intel baptise « optical flow reprojection », une façon comme une autre de baptiser la technique d'extrapolation ici mise en œuvre. Cette reprojection associe les deux images évoquées précédemment alors qu'un motion vector reprojection leur ajoute les vecteurs de mouvement et la précision de profondeur pour que l'IA puisse travailler – opération dite de « blend » ou fusion – pour aboutir à l'image interpolée, générée par l'IA.

Pour le moment, seuls dix jeux sont XeSS 2 © Intel

Bien sûr, tout cela c'est de la théorie. Et, en théorie, tout fonctionne toujours parfaitement. On peut parier sur le fait qu'Intel ait peaufiné sa technologie avant de la mettre sur le marché, mais pour le moment, la marque n'a pas beaucoup de jeux à mettre en avant pour exploiter sa technologie. On parle de Assassin's Creed Shadows, de Dying Light 2, de F1 24 ou de Killing Floor 3 pour les plus connus, mais le total n'excède de toute façon pas dix jeux.

Des différences entre la B580 e la B570

En toute logique, Intel a également peaufiné ses pilotes et nous espérons, cette fois, qu'il ne sera pas nécessaire d'attendre de grosses mises à jour pour profiter au mieux des B570 et B580. Intel met donc plutôt l'accent sur de nouvelles fonctionnalités, notamment pour les amateurs d'overclocking.

Comparaison B580 vs B570 © Intel

Nous l'avons dit, il est donc bel et bien question de sortir au moins deux modèles de carte ARC Battlemage. Intel a confirmé les B570 et B580 avec cette dernière qui dispose de 20 Xe-cores contre 18 pour la B570. Une B570 qui doit faire avec moins d'unités de ray tracing (18 contre 20) et qui profitera d'une fréquence un peu plus faible (2,5 GHz contre 2,65 GHz).

Performances de la B580 avec, à gauche, l'A750 et, à droite, la RTX 4060 © Intel

Le sous-système mémoire sera plus nettement à l'avantage de la B580 : on parle de 12 Go de RAM contre 10 Go et d'une interface de 192-bit contre 160-bit pour une bande passante inférieure de 16,5 % (456 Go/s contre 380 Go/s). En toute logique, la B580 devra faire avec un TDP de 190 watts alors que la B570 se contentera de 150 watts.

Intel et ses partenaires sur le pied de guerre

Intel parle logiquement davantage de ses propres cartes – les fameuses Limited Edition – quand elle précise qu'elles n'utilisent qu'une prise 8 broches classiques pour leur alimentation. Ses partenaires seront libres de faire autrement.

Les premiers partenaires d'Intel autour d'ARC Battlemage © Intel

Des partenaires plus nombreux qu'au moment du lancement d'Alchemist, mais certaines des marques les plus célèbres manquent toujours à l'appel (ASUS, Gigabyte, MSI). Intel peut donc compter sur le soutien de partenaires comme Acer, ASRock, Gunnir, Maxsun, Onix ou Sparkle. Ces marques auront bien sûr différents modèles dont la sortie est calée au 13 décembre prochain.

Attention cependant, cette date du 13 décembre concerne l'Amérique du Nord et l'Europe, mais pas la France qui ne serait pas fournie avant le mois de janvier. Autre information importante, le 13 décembre ne concerne que les B580. Pour une B570, il faudra de toute façon attendre jusqu'au 16 janvier.

Dates de sortie et tarifs – en dollars – des deux cartes © Intel

Cette sortie en deux temps n'empêche pas d'avoir les tarifs officiels d'Intel qui, comme toujours, sont donnés en dollars et sans les taxes. Nous parlons donc de 219 dollars pour la B570 et de 249 dollars pour la B580. On peut logiquement s'attendre à quelque chose comme 250 euros et 290 euros en France. Bien sûr, à vérifier le moment venu dans les boutiques.

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