Vous pensiez surfer seul, en toute discrétion, sur votre réseau préféré ? Détrompez-vous : votre hotspot pourrait bien en savoir plus sur vous que vous ne l’imaginez.

Ce que votre hotspot préféré sait de vous et vos habitudes © Porstocker / Shutterstock
Ce que votre hotspot préféré sait de vous et vos habitudes © Porstocker / Shutterstock

Pour la petite histoire, les hotspots publics ont vu le jour dans les années 1990, à une époque où les forfaits Internet mobile étaient rares, chers et limités. Aujourd’hui, avec les réseaux 4G/5G illimités et des abonnements plus accessibles, leur usage a évolué. Pourtant, après près de 30 ans, les réseaux Wi-Fi publics restent incontournables, notamment pour les voyageurs à l’étranger ou dans les zones à couverture mobile capricieuse. Peut-être avez-vous même conservé ce réflexe d’y recourir systématiquement, hérité d’un autre temps.

Or, si ces habitudes semblent immuables, elles gagneraient toutefois à évoluer. Car dans cette nouvelle ère, les hotspots ne sont plus seulement des outils pratiques : ils sont aussi devenus de vrais aspirateurs à données, posant parfois des risques bien réels pour votre vie privée et la sécurité de vos appareils.

Quand votre appareil chuchote à l'oreille des hotspots

Lorsque vous vous connectez à un hotspot, votre appareil bavarde plus qu’il ne devrait. Chaque requête envoyée transporte une foule de données qui, bien qu'anodines en apparence, sont facilement exploitables une fois combinées.

Vos données techniques sur un plateau

Avant toute considération concernant la nature de vos activités et l'historique de votre navigation, chaque connexion à un réseau Wi-Fi public révèle plusieurs informations techniques. L’adresse MAC de votre appareil, d'abord, identifiant unique comparable à une empreinte digitale, qui permet non seulement de différencier chaque équipement connecté, mais aussi de suivre vos visites répétées sur un même hotspot – notamment par les chaînes ou franchises qui exploitent ces données pour analyser la fréquentation.

Est également transmis le nom de votre appareil, souvent personnalisé au moment de la toute première configuration (« iPhone de Claire », « MacBook de Thomas »), qui fournit involontairement des indices sur votre identité. Dommage si vous ne teniez pas à révéler ce détail au gérant de votre café favori.

Vous ne le saviez peut-être pas, mais certains appareils conservent des listes des réseaux Wi-Fi auxquels ils se sont connectés par le passé, et que des hotspots configurés pour les intercepter peuvent capter. Des informations a priori sans intérêt, mais qui en disent pourtant long sur vos habitudes de déplacement – domicile, travail, café préféré – et permettent à des tiers de dresser une cartographie précise de vos activités quotidiennes.

Enfin, d'autres métadonnées circulent, comme le type et le système d'exploitation de votre appareil (Windows, iOS, Android), la version logicielle, etc. Autant d’informations qui, mises bout-à-bout, suffisent à révéler bien plus que vous ne l’imaginez.

Vous avez fait des infidélités à votre hotspot préféré ? S'il est configuré pour capter la liste des réseaux auxquels vous vous êtes précédemment connecté, vous ne pourrez rien lui cacher © PeopleImages.com - Yuri A / Shutterstock
Vous avez fait des infidélités à votre hotspot préféré ? S'il est configuré pour capter la liste des réseaux auxquels vous vous êtes précédemment connecté, vous ne pourrez rien lui cacher © PeopleImages.com - Yuri A / Shutterstock

Une activité en ligne scrutée

Entrons maintenant dans le vif du sujet. Oui, les hotspots publics peuvent surveiller votre trafic internet avec une facilité déconcertante.

Sans connexion chiffrée, tout est exposé : les sites que vous visitez, les recherches que vous effectuez, les fichiers téléchargés, et même les messages envoyés via des applications non sécurisées. Ces données peuvent être analysées de deux manières : passivement, pour collecter des statistiques anonymes, ou activement, lorsqu’elles sont ciblées pour extraire des informations personnelles sensibles.

À titre d'exemple, une requête DNS non chiffrée peut révéler les services que vous utilisez ou les sites que vous consultez régulièrement. Pire encore, les adresses IP des serveurs contactés par vos applications permettent d’établir un profil précis de vos activités numériques, brossant un portrait détaillé de vos habitudes en ligne.

Des comportements identifiables et bien identifiés

Certains hotspots modernes vont même encore plus loin. Grâce à des outils avancés, ils ne se contentent plus d'observer : ils analysent vos habitudes en ligne et vos déplacements. Combien de temps restez-vous connecté ? À quelles heures naviguez-vous le plus ? Quels types de services utilisez-vous fréquemment ? Ces données permettent non seulement d’optimiser les services, mais surtout de construire des profils d’utilisateurs précis, utilisés ensuite pour personnaliser les offres commerciales ou cibler les publicités.

Ces pratiques soulèvent une question essentielle : où est la limite entre l’analyse légitime et l’intrusion dans votre vie privée ? Car si ces données peuvent sembler utiles pour ajuster une offre de service, elles représentent aussi un risque réel lorsqu'elles sont exploitées sans votre consentement, voire détournées à des fins malveillantes.

Mais pourquoi votre hotspot s’intéresse tant à vous ?

Les données captées par les hotspots ne sont pas collectées par hasard. Elles répondent à des objectifs précis, parfois légitimes, parfois moins transparents. Voici un tour d’horizon des principales raisons.

Vos données, un trésor pour les publicitaires

Pour les entreprises, vos données valent de l’or. Chaque connexion à un hotspot peut être l’occasion de collecter des informations sur vos habitudes de navigation, vos centres d’intérêt, ou même vos trajets. Ces données alimentent des outils de profilage marketing pour créer des publicités sur mesure, adaptées à vos goûts et à vos besoins. Par exemple, si un Wi-Fi public détecte que vous fréquentez régulièrement des sites de voyage, vous pourriez commencer à voir des publicités pour des hôtels ou des billets d’avion.

Les informations recueillies peuvent également être revendues à des tiers, alimentant un écosystème dans lequel vos données personnelles deviennent une marchandise.

Si vous vous connectez à un hotspot dans une zone commerciale, préparez-vous à crouler sous les publicités ciblées © antstang / Shutterstock

Un œil sur le trafic pour mieux le gérer

Les raisons ne sont pas toujours mercantiles. Un hotspot a aussi besoin de surveiller ce qui se passe sur son réseau pour garantir son bon fonctionnement. Cela inclut :

  • La répartition de la bande passante : éviter qu’un utilisateur monopolise les ressources, au détriment des autres.
  • La détection des appareils à risque : identifier les appareils qui pourraient être infectés par des logiciels malveillants ou menacer la sécurité globale du réseau.
  • La maintenance et le diagnostic : analyser les problèmes techniques pour améliorer la qualité de la connexion.

Bien que ces pratiques soient nécessaires, elles peuvent parfois empiéter sur votre vie privée si elles sont mal encadrées.

Le côté obscur des réseaux publics

Tous les hotspots ne sont pas bienveillants. Certains se font passer pour des réseaux légitimes afin de piéger les internautes et intercepter leurs données. Dans le jargon, c'est ce qu'on appelle une attaque Evil Twin. Une fois connectés à ces faux réseaux, vos informations sensibles peuvent être aspirées : mots de passe, numéros de carte bancaire, ou encore accès à vos comptes professionnels.

Dans certains cas, ces données sont revendues sur le dark web ou utilisées pour des attaques ciblées. Le hotspot devient alors une porte d’entrée pour des cybercriminels cherchant à exploiter vos informations.

Comment se protéger et réduire les risques ?

Se connecter à un hotspot ne devrait pas être un saut dans l’inconnu. Est-ce à dire qu’il ne faut plus du tout se connecter à un réseau Wi-Fi public ? Pas nécessairement. En mettant en place quelques bonnes pratiques, vous devriez pouvoir reprendre le contrôle et naviguer en toute sérénité, même sur des réseaux ouverts et très fréquentés.

Configurez votre appareil intelligemment

Commencez déjà par désactiver la connexion automatique aux réseaux publics. C’est tout bête, mais encore trop nombreux sont les internautes à négliger cette fonction. L’objectif est ici d’empêcher votre appareil de se connecter sans votre accord à un hotspot non sécurisé, et donc de contenir les risques associés. Pensez aussi à désactiver le partage de fichiers et le Bluetooth lorsque vous êtes dans des lieux publics. Imaginez une seconde que votre smartphone cherche frénétiquement des appareils à proximité, et tombe sur nez à nez avec celui d’une personne malintentionnée… mieux vaut prévenir que guérir.

Pour éviter les déconvenues, pensez à désactiver les options de connexion automatique aux réseaux Wi-Fi inconnus © TierneyMJ / Shutterstock

Privilégiez votre propre connexion

Vous êtes à l’aéroport ou dans un café ? Plutôt que de vous fier à un réseau public douteux pour accéder à Internet depuis votre laptop, utilisez votre smartphone ou un routeur 4G portable comme point d’accès personnel. Non seulement ce type de connexion est plus sécurisé, mais il offre aussi un contrôle total sur la manière dont vos données circulent. C’est particulièrement utile pour des tâches sensibles comme consulter vos comptes bancaires ou accéder à des informations professionnelles.

Utilisez un VPN

Pour une raison ou pour une autre, il se peut que vous n’ayez pas d’autre choix que de vous connecter à un réseau Wi-Fi public. Dans ce cas, une seule solution : utiliser un VPN pour protéger vos données et métadonnées des regards indiscrets.

Pour rappel, un réseau privé virtuel chiffre et encapsule votre trafic entre votre appareil et le réseau Internet public. Dans l’équation, les sites web consultés ne peuvent accéder à votre véritable adresse IP, mais surtout les points de connexion ne voient strictement rien de vos activités en ligne, IP sollicitées et parcours de navigation compris.

Parmi les solutions les plus fiables, Proton VPN s’engage à respecter votre vie privée de A à Z. Développé par la fondation suisse Proton AG, le réseau privé virtuel embarque des options avancées, comme l’activation automatique du VPN sur les réseaux inconnus. Sa prise en charge du protocole WireGuard, compatible avec l’algorithme de chiffrement AES-256, garantit la confidentialité de votre trafic, sans sacrifier la vitesse de connexion.

Sin vous devez vous connecter à un hotspot public, pensez à activer Proton VPN pour protéger votre trafic et vos données © Clubic

En termes de performances, Proton VPN administre un parc de plus de 9 000 serveurs répartis dans 113 pays, ce qui en fait l’un des services de réseau privé virtuel les plus étendus. En marge de ses équipements standard 10 Gb/s, le fournisseur dispose de serveurs Secure Core, propriétés de Proton AG, destinés à router le trafic via des points de connexion hautement sécurisés (serveurs localisés dans un abri antiatomique, une ancienne base militaire et un centre de données souterrain). Ces équipements spéciaux bénéficient d’une couche de chiffrement supplémentaire (zero access) et reposent sur des registres d’IP également administrés par Proton AG.

Pour terminer, Proton est compatible avec les OS mobiles (iOS, Android) et desktop (Windows, macOS, Linux), prend en charge jusqu’à 10 connexions simultanées, et applique une garantie satisfait ou remboursé de 30 jours.

Proton VPN
  • storage8633 serveurs
  • language112 pays couverts
  • lan10 connexions simultanées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • descriptionPas de log de données
9.6 / 10

Proton VPN constitue l'un des fournisseurs VPN qui a le plus évolué au cours des derniers mois. Affichant de l'une des plus belles interfaces du marché, Proton VPN intègre désormais un accélérateur de VPN qui augmente jusqu'à 400 % les vitesses de connexion. Réputé pour son haut niveau de sécurité et de confidentialité, ce service, qui s'adressait essentiellement aux journalistes et aux dissidents par le passé, possède aujourd'hui tous les atouts pour séduire le grand public.

Les plus
  • Le plus haut niveau de sécurité
  • Interface moderne et intuitive
  • Serveurs dédiés au streaming/P2P
  • Protocole Stealth (fonctionne en Russie)
  • Vitesse de connexion optimisée
Les moins
  • Pas de profils par usages spécifiques
  • Pas de possibilité d'ajouter rapidement des serveurs en favoris