La société israélienne spécialisée dans les logiciels espions Paragon est rachetée pour une somme importante. Et c'est un géant américain de la finance qui se l'est offert.
Ces dernières années, le logiciel Pegasus, créé par la société israélienne NSO Group, a beaucoup fait parler de lui. Plusieurs scandales ont en effet touché ce logiciel, qui aurait été utilisé par des régimes autocratiques (et aussi démocratiques) pour espionner des journalistes, des militants des droits de l'homme ou même des hommes politiques. Mais aujourd'hui, c'est une autre société israélienne d'espionnage qui fait les gros titres avec son rachat : Paragon.
Un deal à 500 millions de dollars
La société Paragon change de mains. Cette entreprise fondée par plusieurs anciens agents des renseignements israéliens vient ainsi, selon les médias de ce pays, d'être racheté par le groupe américain de capital-investissement AE Industrial Partners. Et le montant de la transaction est important.
Paragon est en effet racheté pour 500 millions de dollars, un montant qui pourrait encore monter, selon la croissance future de l'entreprise, jusqu'à 900 millions de dollars. La moitié du premier paiement, de 450 millions de dollars, va aller, pour 20% de cette somme, aux 400 employés de Paragon, quand 30% sera récupérée par les cinq co-fondateurs de la société. Le reste sera payé à deux fonds américains et israéliens.
Graphite peut accéder aux grandes applications de messagerie
Paragon est une firme plus discrète que NSO Group. La première fois que son nom a été évoqué date de 2021, lorsqu'un article publié par Forbes avait révélé son existence. Signe de sa discrétion voulue, elle ne possède à ce jour pas de site web présentation l'entreprise et ses activités.
D'après Forbes, Paragon offre à ses clients la possibilité d'utiliser son logiciel espion baptisé Graphite, logiciel du même genre que Pegasus. Il serait ainsi capable d'accéder aux grandes applications du smartphone visé, comme WhatsApp, Facebook Messenger, WhatsApp ou bien même Gmail. Par ailleurs, selon cette fois un article publié par Wired en octobre dernier, le département de l'immigration des États-Unis aurait signé un contrat d'un an, d'une valeur de 2 millions d'euros, pour obtenir une solution développée par Paragon. Le rachat augure-t-il d'une utilisation plus accrue de l'autre côté de l'Atlantique ?
Source : TechCrunch