Le géant des semi-conducteurs taïwanais applique les sanctions américaines dans le secteur. Ce qui le pousse à s'éloigner des entreprises qui aident à les contourner, comme PowerAIR.

© AlmondYue / Shutterstock
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Les sanctions américaines contre la Chine dans le secteur technologique ont des conséquences constantes sur TSMC, qui doit notamment ne pas permettre l'accès aux puces les plus avancées à Huawei. Or, en novembre dernier, Washington découvrait un composant TSMC dans le processeur Ascend 910B de Huawei, en violation des règles imposées par le département du Commerce. Ce qui a depuis poussé TSMC à réagir, et à suspendre ses livraisons de puces avancées vers la Chine. Et les mesures prises ne s'arrêtent pas là.

TSMC cherche à montrer patte blanche aux États-Unis

Pour circonvenir les sanctions imposées par les États-Unis sur le secteur de la tech chinoise, les entreprises de ce pays usent souvent d'intermédiaires. Et c'est l'un d'eux que TSMC vient d'identifier, avant de couper les liens avec lui.

D'après trois sources auxquelles le média South China Morning Post a pu accéder, l'enquête de TSMC lancée pour savoir d'où venait la fameuse puce retrouvée dans le Ascend 910B de Huawei a mené le fondeur taïwanais vers la société singapourienne PowerAIR. À la suite de cette découverte, TSMC a pris la décision de couper les liens économiques entre les deux acteurs.

© Alexandre Boero / Clubic
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Huawei réussit toujours à obtenir des puces avancées de TSMC

Huawei est l'entreprise emblématique des tensions entre les États-Unis et la Chine, cette dernière étant l'objet de sanctions de la part de Washington depuis déjà l'époque du premier mandat de Donald Trump. Elle s'est distinguée par sa capacité à malgré tout rebondir, d'abord dans les secteurs des télécoms, et même ensuite dans le monde des smartphones.

Une partie de cette réussite ultérieure vient de l'habileté des sociétés chinoises à détourner les sanctions américaines. Mais Huawei peut aussi utiliser d'autres méthodes. En fin d'année, plusieurs informations fuitaient ainsi sur internet selon lesquelles le géant chinois tentait de recruter des employés de TSMC ou du fournisseur d'ASML, Zeiss, en leur proposant un salaire multiplié par trois. Sera-ce efficace ?

Source : Wccftech