Neura Robotics, entreprise allemande qui a développé un robot humanoïde, vient de lever la coquette somme de 120 millions d'euros. Une nouvelle preuve que ce secteur émergent connaît un remarquable élan de notoriété.

Le robot 4NE-1 de Neura Robotics. © Neura Robotics
Le robot 4NE-1 de Neura Robotics. © Neura Robotics

Basée dans une petite ville au sud de Stuttgart, Neura Robotics développe plusieurs robots. Mais il y en a un qui attire particulièrement toutes les attentions : 4NE-1. Selon la start-up, l'humanoïde est capable de « voir, entendre et toucher » grâce à une technologie qu'elle décrit comme « cognitive ».

Dans une vidéo publiée il y a quelques mois, on voit le robot de 1 mètre 80 s'adonner à des tâches ménagères comme vider une machine à laver de son contenu, le repassage ainsi que la confection d'un cocktail.

Un carnet de commandes déjà bien fourni

Grâce aux fonds récoltés, Neura Robotics « ouvre désormais la voie au développement de robots humanoïdes prêts à être commercialisés », avec un carnet de commandes à hauteur d'un milliard d'euros. Son tour de table a réuni du beau monde au sein de l'industrie, notamment le constructeur Volvo.

Et la firme ne manque pas d'ambition, avec l'objectif de venir se frotter aux leaders de cette filière, qui sont principalement issus des États-Unis et de la Chine. « La robotique cognitive devrait devenir plus importante que le smartphone. Je suis fier que Neura ait été la première à commercialiser un robot cognitif et qu'elle reste la seule entreprise de robotique humanoïde en Allemagne. Cet investissement témoigne de la confiance que nos investisseurs accordent à mon équipe et au développement de la robotique avancée en Europe », confie David Reger, fondateur et P.-D.G de Neura Robotics.

L'avènement des humanoïdes ?

Car les robots humanoïdes connaissent un second souffle, en conséquence indirecte de l'essor de l'intelligence artificielle (IA) générative. Ils sont non seulement considérés comme précieux pour réduire les coûts et pallier la pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs, mais l'IA a également le potentiel de décupler leurs capacités.

Des géants comme NVIDIA ou OpenAI s'intéressent à cette technologie, les deux entreprises ayant investi dans la start-up qui développe l'humanoïde Figure. De son côté, Elon Musk promet de révolutionner l'industrie avec son robot Optimus.

Selon Goldman Sachs, les humanoïdes représenteront un marché de 38 milliards de dollars d'ici à 2035. Tout comme l'IA, un véritable chamboulement du monde du travail pourrait en découler… Pour le meilleur ou pour le pire ?