NVIDIA envisage un futur où la technologie de génération de frames serait poussée à son extrême, allant jusqu’à 16 frames artificielles pour une seule frame réelle. Mais la marque nuance immédiatement, estimant que les joueurs n’ont pas forcément besoin d’autant pour profiter d’une fluidité optimale.
Avec l’arrivée du DLSS 4, NVIDIA entend dépasser le simple respectable «une frame générée entre deux frames rendues». En théorie, on pourrait multiplier encore plus la cadence d’images, jusqu’à 16 fois. Pourquoi un tel bond en avant ? Et surtout, cette prouesse technique est-elle réellement utile pour le joueur moyen ? Découvrons comment la firme verte combine optimisations logicielles, IA avancée et évolutions matérielles pour redéfinir la notion de fluidité.
DLSS 4 : la révolution de la « Multi-Frame Generation »
Avec le DLSS 4, NVIDIA introduit la « Multi-Frame Generation », un procédé qui va bien au-delà de la simple interpolation de frames. L’idée consiste à générer plusieurs images virtuelles pour chaque frame physique rendue par le GPU. En clair, si votre machine tourne à 60 images par seconde en rendu classique, DLSS 4 pourrait pousser efficacement ce chiffre jusqu’à 240 images, correspondant à un écran 240 Hz. La performance brute semble donc démultipliée.
Cependant, la marque elle-même reconnaît qu’il existe une limite pratique à ce phénomène. Pour beaucoup de joueurs, générer jusqu’à 16 images artificielles par frame authentique n’a pas vraiment de sens dans l’immédiat. Le marché s’oriente surtout vers les écrans 240 Hz au mieux, et la réalité est qu’une multiplication par trois ou quatre suffit déjà à satisfaire la majorité des utilisateurs. Il n’empêche : NVIDIA prouve sa volonté d’aller toujours plus loin et de préparer le terrain pour de futurs écrans à rafraîchissement encore plus élevé.
Le DLSS 4 débarque sur la nouvelle gamme GeForce RTX 50, tout en restant accessible aux puces RTX 40. Grâce à des optimisations ciblées, ces générations profiteront de la multi-frame generation, du moins à un certain niveau. Pour les joueurs sur les cartes plus anciennes, certaines fonctionnalités de DLSS 4 (comme l’amélioration de la netteté ou la reconstruction des rayons) demeurent disponibles sans forcément accéder à la totalité des effets.
Pourtant, la génération de frames ne fait pas l’unanimité auprès de la communauté. Beaucoup critiquent l’effet « artificiel » de ces images ajoutées par l’IA, craignant une possible hausse de la latence ou une impression de fluidité « forcée ». NVIDIA, de son côté, met en avant ses améliorations d’algorithmes et de synchronisation pour réduire ce décalage au minimum, affirmant que la latence reste comparable à celle d’une solution brute. Les joueurs les plus exigeants, notamment dans le domaine de l’e-sport, attendent cependant des tests concrets pour s’en assurer.
Une technologie qui prépare l’avenir de l’affichage
L’ambition de générer jusqu’à 16 frames pour un rendu unique traduit surtout la stratégie à long terme de NVIDIA. À l’heure actuelle, tabler sur un quadruplement pour viser la barre des 240 images par seconde semble le compromis idéal pour accompagner le marché des moniteurs rapides. Mais cette marge gigantesque (poussant potentiellement jusqu’à 16x) indique que la firme anticipe l’évolution du matériel, des écrans et des standards de jeu qui pourraient nécessiter, tôt ou tard, des débits d’images encore plus élevés.
En définitive, le DLSS 4 s’affiche comme un jalon technologique, qu’on parle de simple évolution ou de véritable révolution. Les puristes resteront peut-être sceptiques face à l’injection de frames supplémentaires, tandis que d’autres salueront l’exploit qui permet d’atteindre 240 Hz sur un hardware quasiment identique. Une chose est sûre : en repoussant les limites de la performance, NVIDIA continue de sculpter le futur visuel du jeu vidéo, pour le meilleur… et parfois pour le débat.
Source : WCCFTECH
02 janvier 2025 à 12h00