Vent de face pour la firme de Cupertino, confrontée à un recours collectif en Californie concernant la présence de PFAS dans certains bracelets de ses Apple Watch. Tandis que des études soulignent les risques de ces substances, l’entreprise assure que ses produits restent sûrs et s’engage à éliminer progressivement les composés concernés.

Les bracelets des Apple Watch contiennent-ils des substances toxiques ? - © Hadrian / Shutterstock
Les bracelets des Apple Watch contiennent-ils des substances toxiques ? - © Hadrian / Shutterstock

Apple est accusée de dissimuler la présence de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans certains de ses bracelets de montre connectée. On vous en parlait chez Clubic l'an dernier, les PFAS sont ces produits chimiques, appelés « polluants éternels » en raison de leur difficulté à se décomposer, qui peuvent entraîner des problèmes de santé.

Suite à une étude publiée par l’Université de Notre-Dame et une plainte déposée en Californie, l’entreprise affirme que les bracelets de ses Apple Watch sont sûrs à utiliser. Apple reconnaît toutefois les risques environnementaux des PFAS et annonce un plan pour les éliminer progressivement de sa chaîne de production.

Les accusations portées contre Apple et leurs bases scientifiques

Ainsi donc, Apple est visée par un recours collectif déposé dans le district nord de Californie. Cette plainte fait écho à une étude de l’Université de Notre-Dame qui a identifié des niveaux élevés de PFAS dans des bracelets de montres connectées. Bien que l’étude ne nomme pas spécifiquement Apple, elle mentionne que les bracelets de la marque faisaient partie des échantillons testés.

Selon cette étude, sur les 22 bracelets analysés, 15 contenaient des traces de PFAS, dont 9 étaient associés à des niveaux élevés d’acide perfluorohexanoïque (PFHxA). Ces produits chimiques sont souvent présents dans des produits résistants à l’eau, à l’huile ou à la chaleur, comme les bracelets en fluoroélastomère d’Apple. Trois modèles sont particulièrement concernés : les bracelets Sport, Nike Sport et Ocean. Les plaignants accusent Apple de dissimuler sciemment la présence de ces substances, présentées comme néfastes pour la santé.

Les PFAS, surnommés « produits chimiques éternels », sont connus pour leur capacité à migrer vers la peau, l’air ou la poussière, augmentant ainsi le risque d’exposition. Selon le CDC, ces substances pourraient être liées à des cancers, à des troubles hormonaux et à des problèmes de reproduction. Les impacts exacts varient selon les niveaux d’exposition et les individus, mais ces découvertes ont conduit à une surveillance accrue des produits de consommation contenant des PFAS.

Malgré ces accusations, Apple déclare au site Mac Rumors que ses produits sont sûrs. L’entreprise affirme effectuer des tests rigoureux, à la fois en interne et par l’intermédiaire de laboratoires indépendants, pour garantir la sécurité des matériaux utilisés dans ses bracelets.

Apple s'engage à éliminer les PFAS de ses chaînes de production - © zimmytws / Shutterstock
Apple s'engage à éliminer les PFAS de ses chaînes de production - © zimmytws / Shutterstock

Les engagements d’Apple pour une production sans PFAS

En plus de tenter de rassurer sur la neutralité de certains de ses bracelets, Apple a annoncé un plan visant à restreindre progressivement l’utilisation de ces substances dans ses produits. Depuis 2010, l’entreprise a déjà éliminé certaines formes de PFAS, notamment l’acide perfluorooctanoïque (PFOA) et l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS). En 2021, l'entreprise a étendu ces restrictions à d’autres composés similaires, dont le PFHxA, un composé présenté dans l’étude de l’Université de Notre-Dame.

Apple insiste sur le fait que l’élimination complète des PFAS est un processus complexe qui nécessite de trouver des alternatives appropriées. La priorité, selon l’entreprise, est d’éviter des « substitutions regrettables », où les produits de remplacement pourraient être tout aussi nocifs que les composés qu’ils remplacent. Pour y parvenir, Apple travaille en collaboration avec ses fournisseurs et investit dans des recherches destinées à développer des matériaux sécurisés et durables.

L’entreprise s’est aussi engagée à élargir son approche pour inclure non seulement la sécurité des produits finis, mais également les impacts environnementaux de la fabrication tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Cette stratégie vise à réduire l’empreinte environnementale globale liée aux PFAS.