Edward Snowden, célèbre pour ses révélations sur la surveillance de masse, s’attaque cette fois à Nvidia. Son crime présumé ? Une politique de mémoire vidéo jugée « indéfendable » sur les RTX 50.
Alors que la série RTX 50 de Nvidia devait incarner l’excellence technologique, elle suscite des critiques inattendues. L’ancien consultant de la NSA, naturalisé russe, dénonce des choix stratégiques qu’il qualifie de « crime monopolistique ». Au cœur du débat : des quantités de VRAM insuffisantes pour des cartes haut de gamme.
Une charge violente contre la stratégie VRAM de Nvidia
« Une vision court-termiste axée sur les résultats trimestriels a réduit la marque Nvidia à une offre médiocre vendue au prix de l'excellence. La RTX 5070 aurait dû embarquer au minimum 16 Go de VRAM, la 5080 proposer des versions 24/32 Go, et la 5090 des variantes 32/48 Go ou plus. Commercialiser une carte graphique à plus de 1000 dollars en 2025 avec un ridicule 16 Go de mémoire, c'est un véritable abus de position dominante envers les consommateurs. »
Dans une série de tweets virulents, Edward Snowden a fustigé le manque de mémoire vidéo sur les RTX 5080 et 5070. « Commercialiser une carte à 1 000 $ avec seulement 16 Go en 2025, c’est mépriser les joueurs », a-t-il asséné. Un constat partagé par beaucoup de joueurs et testeurs, qui relevait dès le lancement un manque de mémoire vidéo, tout particulièrement sur les 5070. Les tests techniques confirment ces craintes. En 4K, le titre épuise les 16 Go de la RTX 5080, entraînant des baisses de performances drastiques. PC Games Hardware avait déjà démontré qu’avec 8 Go de VRAM, des jeux comme S.T.A.L.K.E.R. 2 perdent jusqu’à 75 % de leurs performances en 1080p.
Nvidia persiste avec des configurations comparables à celles de 2021 : la RTX 5070 Ti dispose de 12 Go, comme l’ancienne RTX 3060. Pire, les modèles mobiles RTX 5060/5070 se limitent à 8 Go. Dans ce contexte, les rumeurs autour des Radeon RX 9700 XT (16 Go) pourraient redistribuer les cartes. Leur sortie prévue en mars 2025 promet une alternative crédible, même si leurs performances restent à confirmer.
Une problématique au-delà du gaming
La critique de Snowden s'inscrit dans un débat plus large que le simple cadre du jeu vidéo. Les cartes graphiques RTX sont devenues des outils essentiels pour l'exécution locale de modèles d'intelligence artificielle, un domaine où la VRAM joue un rôle crucial. En effet, les modèles d'IA comme DeepSeek R1, même dans leur version compressée, nécessitent plus d'une centaine de gigaoctets pour être chargés intégralement en mémoire. Avec seulement 16 Go de VRAM sur une RTX 5080 vendue à prix premium, Nvidia limite considérablement les possibilités d'utilisation de ces cartes pour l'IA domestique, forçant les utilisateurs soit à se tourner vers des solutions cloud coûteuses, soit à investir dans une (ou plusieurs) RTX 5090 bien plus onéreuse. Cette limitation technique pourrait freiner l'émergence d'une IA plus décentralisée et accessible, un enjeu qui dépasse largement la simple question du gaming.
Source : WCCFTECH
24 janvier 2025 à 18h36
