Une annonce de Microsoft a semé la confusion cette semaine. Le géant de Redmond aurait officiellement retiré le support des processeurs Intel de 8e, 9e et 10e génération pour Windows 11 24H2. En réalité, la situation est plus nuancée… et bien moins alarmante qu’il n’y paraît.
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La polémique démarre avec la publication d’un document technique de Microsoft listant les processeurs compatibles avec Windows 11 24H2. Les puces Intel Core 8000 à 10000, toujours utilisées par des millions d’utilisateurs, en sont absentes. De quoi laisser croire à un abandon pur et simple.
Pourquoi cette confusion ?
En réalité, ce document s’adresse aux constructeurs de PC neufs. « Les OEM peuvent utiliser les CPU suivants pour les nouveaux appareils Windows 11 », précise Microsoft. Une subtilité qui change tout : les ordinateurs existants équipés de ces processeurs restent éligibles aux mises à jour. Le groupe confirme d’ailleurs que « les exigences matérielles n’ont pas changé depuis 2021 ».
Plusieurs facteurs expliquent ce malentendu. D’abord, Intel a récemment classé les pilotes graphiques de ses processeurs 7e à 10e génération en « support limité ». Ensuite, Microsoft souhaite pousser les fabricants à privilégier des composants récents pour les machines neuves, notamment avec l’arrivée des fonctionnalités IA nécessitant un NPU.
Résultat : un i9-10900K (10e génération) reste compatible avec Windows 11 24H2, mais ne figurera pas sur les nouvelles configurations Dell ou HP. Une distinction cruciale, comparable aux politiques appliquées sous Windows 7 pour les processeurs vieillissants. Aucun blocage n’est prévu pour les PC existants. Les tests réalisés sur des Surface Pro 7 (10e génération) montrent même une installation transparente de la mise à jour 24H24. Seule ombre au tableau : Microsoft renforce progressivement ses contrôles. L’outil Flyby11, qui contournait les restrictions matérielles, vient d’être classé « application indésirable » par Defender.
Avec la fin du support de Windows 10 en octobre 2025, Microsoft verrouille son écosystème pour garantir sécurité et performances. Les utilisateurs réfractaires devront choisir entre rester sur un OS non sécurisé, passer à Linux… ou investir dans du matériel récent.
Source : Windows Latest