Le malus écologique va encore évoluer, avec la nouvelle loi de finances. Dès cette année, il s'appliquera aux véhicules émettant plus de 113g/km de CO2, avec des pénalités pouvant atteindre 70 000 euros, avant de se durcir à nouveau.

Le malus écologique se durcit encore © Veyron Photo / Shutterstock.com
Le malus écologique se durcit encore © Veyron Photo / Shutterstock.com

La taxation des véhicules polluants en France va de nouveau changer. Alors que jusqu'à maintenant, le malus écologique s'appliquait à partir de 117g/km de CO2 avec un plafond de 60 000 euros, la nouvelle loi de finances 2025, définitivement votée, va instaurer un durcissement progressif sur trois ans, qui était attendu. Cette réforme, qui était attendue, s'accompagne également d'un renforcement du malus au poids. Voici nos explications.

Comment le malus écologique va se durcir jusqu'en 2027

En 2024 et au début de l'année, le malus écologique débutait à 117g/km de CO2 avec une taxe minimale de 50 euros, pour atteindre 60 000 euros au-delà de 193g/km. À partir de maintenant, le seuil de déclenchement baissera à 113g/km, avec toujours une taxe de base de 50 euros. En parallèle, le plafond grimpera à 70 000 euros pour les véhicules dépassant 192g/km. En somme : il y a beaucoup de perdants.

L'année 2026 marquera une nouvelle étape pour le malus écologique, avec un seuil abaissé à 108g/km de CO2. Le montant maximal du malus sera alors porté à 80 000 euros pour les véhicules émettant plus de 191g/km, soit une augmentation de 10 000 euros par rapport à 2025.

Ce n'est pas tout, car en 2027, le dispositif atteindra son niveau le plus strict : le seuil de déclenchement descendra à 103g/km de CO2, et le malus pourra grimper jusqu'à 90 000 euros pour les véhicules dépassant 190g/km d'émissions. On ne peut plus vraiment douter de la volonté du gouvernement de décourager l'achat des véhicules les plus polluants.

Les SUV électriques perdent leur avantage fiscal

À partir de 2026, le malus au poids connaîtra lui aussi un durcissement significatif. Il s'appliquera aux véhicules de plus de 1,5 tonne, avec une taxation progressive : 10 euros par kilo pour les 100 premiers kilos excédentaires, puis 5 euros par kilo supplémentaire par palier de 100 kilos.

Les véhicules électriques, jusqu'alors totalement exonérés, n'échapperont plus à cette taxe au poids à partir du 1er juillet 2026. Ils bénéficieront néanmoins d'un abattement de 600 kg dans le calcul de leur masse, maintenant ainsi un avantage relatif pour cette technologie.

Pour les véhicules les plus imposants dépassant les 2 tonnes, le malus sera plafonné à 30 euros par kilogramme. Cette mesure cible particulièrement les SUV et les grandes berlines, dont le poids croissant est considéré comme un enjeu environnemental majeur.