Grâce à un système qui combine des caméras haute définition et des algorithmes avancés, la start-up française FireTracking développe une solution d'intelligence artificielle pour détecter précocement les feux de forêt et réduire le taux de fausses alertes. Après un premier déploiement en Nouvelle-Calédonie, l'entreprise s'implante en Indre-et-Loire pour surveiller près de 95 % des massifs forestiers du département.
Chaque année, l'Indre-et-Loire recense plus de 300 départs de feux, aggravés par la sécheresse et le réchauffement climatique. Pour renforcer la surveillance des massifs forestiers, le Conseil départemental et le Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) ont retenu la solution de FireTracking.
Cette start-up française a conçu un système de détection basé sur l'intelligence artificielle, capable d'alerter rapidement les pompiers. En partenariat avec Emerton Data et Axione, FireTracking installe un réseau de caméras et d'algorithmes pour surveiller 95 % des zones boisées du département. Le projet se déploie en deux phases entre 2025 et 2026.
L'intelligence artificielle permet de détecter les feux en quelques minutes avec un taux réduit de fausses alertes
FireTracking a mis au point un système qui associe des modèles d'intelligence artificielle et des caméras installées sur des points hauts comme des pylônes ou des châteaux d'eau. Ces dispositifs surveillent l'apparition de fumées à plusieurs kilomètres et envoient une alerte en cas de détection. Contrairement à d'autres solutions qui remontent un grand nombre de fausses alertes, FireTracking a conçu des algorithmes capables de filtrer précisément les signaux. En Nouvelle-Calédonie, son système a signalé des feux en moins de trois minutes avec un taux de fausses alertes inférieur à 10 %.
Le fondateur de FireTracking, Jean-Simon Chaudier, explique que les technologies existantes ne répondaient pas toujours aux besoins des pompiers. Certaines caméras envoyaient jusqu'à 100 alertes par jour, dont 95 % étaient erronées. Ce volume élevé compliquait l'identification des vrais incendies. En intégrant des modèles d'apprentissage profond (deep learning), FireTracking réduit considérablement ces erreurs et facilite le travail des secours.
L'expérimentation en Nouvelle-Calédonie a permis d'affiner le système, notamment dans des zones isolées sans accès électrique. Certaines installations fonctionnent de manière autonome grâce à des panneaux solaires et une transmission 4G. Cette expérience a préparé FireTracking à déployer sa solution en Indre-et-Loire sur des infrastructures existantes.
Un déploiement progressif sur deux ans pour couvrir la quasi-totalité des massifs forestiers d'Indre-et-Loire
Le projet mené par FireTracking, Emerton Data et Axione consiste à installer des caméras sur douze sites stratégiques. Ce déploiement doit assurer la surveillance de 95 % des forêts du département. La mise en place des équipements s'effectue en deux phases : six sites seront équipés entre janvier et juin 2025, puis six autres entre janvier et juin 2026. Cette progression tient compte des contraintes budgétaires et techniques, tout en garantissant une surveillance optimale avant chaque saison estivale.
Axione apporte son expertise en infrastructure pour assurer une connectivité fiable entre les caméras et les pompiers. Ses réseaux à faible latence permettent de transmettre les alertes en temps réel. Emerton Data contribue à l'amélioration des algorithmes de FireTracking afin d'affiner la précision des détections.
Une fois installé, le système sera directement accessible aux pompiers via une interface simplifiée. Disponible sur ordinateur, tablette et smartphone, cette plateforme permet de visualiser les alertes et d'intervenir rapidement. D'après Jean-Simon Chaudier, la formation des pompiers n'a pris que dix minutes, preuve de la facilité d'utilisation du système.
Après l'Indre-et-Loire, FireTracking envisage d'étendre sa solution à d'autres territoires en France et à l'international. Des discussions sont en cours pour une implantation en Australie, en Amérique du Sud, au Canada et aux États-Unis. L'entreprise réfléchit également à adapter son système à d'autres risques naturels, comme les inondations.
Source : Communiqué de Presse
