La saison estivale implique malheureusement des feux de forêt au menu. Et quel que soit le type de média choisi, il est difficile d'y échapper quand on tente de s'informer – lorsqu'on n'a pas la malchance de tomber sur un début d'incendie soi-même…
D'une ampleur toujours plus importante, les feux de forêt sont combattus avec l'aide de diverses technologies au Canada, notamment via des drones ou encore des caméras spécialisées dans la détection du feu grâce à l'intelligence artificielle.
L'IA parmi d'autres technologies efficientes
Enjeu majeur des années à venir du fait, entre autres, de la hausse croissante des températures couplée à des périodes de sécheresse accrues, le feu de forêt est une préoccupation qui n'est plus seulement l'apanage des régions dites « sudistes ». La Russie se classe régulièrement dans les hautes sphères du (triste) classement des pays les plus touchés annuellement par les incendies de forêt et le Canada n'est pas en reste.
Au pays de la célèbre feuille d'érable, les massifs forestiers sont nombreux et l'immensité du territoire rend plus complexe des interventions efficaces pour éviter que quelques fumerolles se transforment en brasier géant. Dans l'Alberta, c'est le recours à diverses technologies qui est prisé pour anticiper de potentielles catastrophes qui touchent également les lieux de vie humains. Car protéger les zones urbanisées constitue une tâche de moins en moins aisée. « Nous allons utiliser de nouveaux outils et de nouvelles méthodes pour lutter contre les incendies de forêt, notamment l'intelligence artificielle », déclare donc le ministre de l'agriculture et des forêts de l'Alberta, Devin Dreeshe.
L'intelligence artificielle est employée par le biais de caméras destinées à reconnaitre des flammes et de la fumée, pouvant ainsi permettre aux services compétents de réagir le plus rapidement possible lorsque chaque minute compte. Plus encore, ce sont les drones qui sont de plus en plus utilisés pour surveiller les espaces forestiers. Une reconnaissance à l'aide de cet appareil s'avère bien moins onéreuse qu'un survol en avion comme en hélicoptère, même si ces derniers peuvent également, s'ils sont chargés d'eau ou de retardant, intervenir de manière impromptue.
Faisons vite, ça chauffe…
Néanmoins, il ne faut pas nécessairement plonger la tête la première dans toute nouvelle innovation. « On découvre parfois que de nouvelles technologies ne fonctionnent pas. C'est la raison pour laquelle nous devons les évaluer », explique Travis Fairweather, un agent d'information albertain sur les feux de forêt. L'un des prochains tests concerne ainsi des canons capables de tirer de grands volumes d'eau, qui se placeraient dans la continuité d'une autre innovation technologique employant une eau sous forme de gel pour éteindre les incendies.
Le Canada fait partie des États dans lesquels la problématique des feux de forêt ne risque pas de s'estomper dans les années à venir. Les températures caniculaires enregistrées plusieurs journées de suite durant le début du mois de juillet, parfois proches des 50°, et les feux géants qui sévissent chaque année de part et d'autre du territoire, le rappellent. Cela fait déjà des décennies que l'enjeu est pris au sérieux, notamment par le biais de l'aviation, comme l'illustre le très célèbre Canadair, un bombardier d'eau connu aux quatre coins du Globe et dont douze appareils équipent la Sécurité Civile française.
Source : Radio Canada