Les tarifs historiquement élevés de la nouvelle console hybride provoquent un tollé sans précédent dans la communauté des joueurs. Face à un raz-de-marée de critiques, Nintendo tente de justifier une politique tarifaire qui pourrait être encore aggravée par les tensions commerciales internationales.

Nintendo Switch 2 Experience Paris - © Nintendo
Nintendo Switch 2 Experience Paris - © Nintendo

L'annonce en grande pompe de la Nintendo Switch 2 s'est rapidement transformée en douche froide pour les fans du constructeur japonais. Avec un prix de base fixé à 469,99€ et des jeux atteignant 90€ pour certaines versions physiques, Nintendo a brisé ses propres standards de tarification historiques. Le contraste est saisissant avec la première Switch commercialisée entre 299€ et 329€ en 2017, soulevant une vague d'indignation que l'entreprise tente désormais de contenir.

Des améliorations techniques qui justifient la hausse selon Nintendo

Doug Bowser, président de Nintendo of America, a pris la parole pour défendre cette stratégie tarifaire controversée. Le dirigeant a notamment mis en avant les nombreuses avancées techniques de la console, à commencer par son écran LCD de 7,9 pouces en définition Full HD compatible avec le 120Hz et le HDR.

« Nous voulons nous assurer que cet appareil est accessible, que les consommateurs le verront comme faisant partie de leurs expériences de divertissement et comprendront qu'il a une longévité », a déclaré Bowser. Parmi les améliorations citées figurent également le nouveau dock permettant l'affichage en 4K sur téléviseur, les 256 Go d'espace de stockage et les nouveaux joy-con magnétiques.

Mario Kart World - © Nintendo
Mario Kart World - © Nintendo

Mais c'est surtout la fonction GameChat qui représente selon Nintendo une véritable valeur ajoutée. Cette fonctionnalité intégrée permet aux joueurs de communiquer pendant les parties grâce au microphone intégré, de partager leur écran et même de participer à des appels vidéo via une caméra dédiée. Des arguments qui peinent toutefois à convaincre face au prix de 80€ pour les jeux numériques et 90€ pour certaines versions physiques comme Mario Kart World.

L'impact des droits de douane complique encore la situation

La polémique s'est intensifiée lorsque Nintendo a annoncé la suspension des précommandes aux États-Unis, initialement prévues pour le 9 avril. Une décision directement liée aux nouvelles taxes douanières annoncées par Donald Trump, qui pourraient faire grimper le prix de la console au-delà des 600$ sur le marché américain.

« Les précommandes pour la Nintendo Switch 2 aux États-Unis ne débuteront pas le 9 avril 2025 afin d'évaluer l'impact potentiel des droits de douane et l'évolution des conditions du marché », a officiellement communiqué Nintendo. Une situation particulièrement épineuse puisque le géant japonais avait déjà délocalisé une partie de sa production de la Chine vers le Vietnam pour éviter les précédentes taxes.

Ironie du sort, ces pays sont désormais soumis à des droits de douane respectifs de 46% pour le Vietnam et 49% pour le Cambodge. Bowser a néanmoins affirmé que les tarifs précédents n'avaient pas été pris en compte dans le prix initial de la console, fixé à 449,99$ aux États-Unis. Pour l'instant, le marché français semble préservé, avec certaines enseignes comme Leclerc proposant même la console à 439,99€.

Source : Ars Technica

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