Surchauffe, CPU au plafond et autonomie en berne : Microsoft confirme que le problème vient bien d’Outlook. Et comme souvent, en attendant un correctif, il va falloir s’adapter.

Votre PC ralentit quand vous utilisez Outlook ? Ce n’est peut-être pas qu'une impression. © Tada Images / Shutterstock
Votre PC ralentit quand vous utilisez Outlook ? Ce n’est peut-être pas qu'une impression. © Tada Images / Shutterstock

Il aura fallu le temps, mais Microsoft vient enfin de confirmer ce que beaucoup soupçonnaient depuis des mois. Si Outlook classique fait surchauffer votre PC dès que vous tapez un mail, ce n’est pas une incitation à prendre des vacances, mais bel et bien un bug, désormais documenté par l’entreprise. Une drôle (non) de coïncidence, alors que Redmond pousse de plus en plus son nouvel Outlook en remplacement de l’ancienne version, dont la fin de prise en charge est officiellement prévue pour 2029.

Quand écrire un mail suffit à malmener les CPU

Les premiers signalements remontent à novembre dernier, et peut-être avez-vous remarqué ces ralentissements sans parvenir à en identifier la cause. Depuis quelques mois, l’application donne effectivement des sueurs aux processeurs.

Dans un document de support fraîchement publié, Microsoft a confirmé qu’un bug touchait Outlook classique pour Windows à partir de la version 2406 (build 17726.20126), distribuée via les canaux Microsoft 365 les plus courants, à savoir Actuel, Entreprise mensuel et Insider.

Dans le détail, il s’avère que le simple fait de saisir du texte peut faire bondir la charge CPU de 30% à 50%, entraînant surconsommation d’énergie et baisse tangible des performances globales de la machine, en particulier sur les PC portables. Si vous l’avez vous-mêmes éprouvé, vous aurez également constaté que désactiver le correcteur orthographique et supprimer les modules complémentaires ne servait pas à grand-chose.

Bref, ce n’était donc pas vous, c’était bien Outlook. Redmond a indiqué enquêter sur le problème et promet un correctif, sans avancer de calendrier.

Votre CPU connaît des pics de charge quand vous rédigez un mail dans Outlook classique ? Ici, 12%, et ça ne fait qu'augmenter. © Clubic
Votre CPU connaît des pics de charge quand vous rédigez un mail dans Outlook classique ? Ici, 12%, et ça ne fait qu'augmenter. © Clubic

Changer de canal, ou rien

En attendant mieux, Microsoft recommande aux utilisateurs et utilisatrices de basculer sur le Canal Entreprise semestriel, a priori non affecté par ce bug. Vous pouvez passer par les outils d’administration Microsoft 365 habituels (Office Deployment Tool, Intune, GPO…), mais si vous êtes à l’aise avec les manips système, vous pouvez aussi ouvrir une invite de commande en mode administrateur et y coller la ligne suivante :

​​​​​​​reg add HKLM\Software\Policies\Microsoft\office\16.0\common\officeupdate /v updatebranch /t REG_SZ /d SemiAnnual

Une fois la clé ajoutée, rendez-vous dans Outlook > Fichier > Compte Office > Options de mise à jour > Mettre à jour maintenant pour forcer le changement de canal.

Après avoir modifié la base de registre Windows, n'oubliez pas d'appliquer la mise à jour depuis les options du compte Office dans Outlook. © Clubic

Une solution un brin artisanale pour un dysfonctionnement qu’on espère temporaire, et qui, au passage, s’inscrit dans une cohabitation de plus en plus bancale entre les différentes versions d’Outlook. Car, pour rappel, Microsoft a déjà commencé à installer automatiquement Outlook (new) sur Windows, tout en promettant de maintenir la version classique jusqu’en 2029. Un sursis pour le moment plus que nécessaire, tant le remplaçant désigné peine encore à convaincre celles et ceux qui lui reprochent ses fonctions manquantes et sa compatibilité limitée avec certains usages pro.

Source : Microsoft

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