Windows 11 24H2 : votre PC plante et vous enchaînez les BSOD ? Vous pouvez remercier la mise à jour d'avril

Blue Screen party pour tous et toutes sur Windows 11 ! Depuis la dernière mise à jour cumulative du système d’exploitation, les plantages se multiplient… poussant encore une fois Microsoft à faire machine arrière.

Est-ce parce que Microsoft a décidé d’abandonner son légendaire écran bleu de la mort qu’elle en distribue à tour de bras depuis sa dernière mise à jour mensuelle ? Toujours est-il que, ces derniers jours, les voix s’élèvent pour signaler crashs à répétition, boucles de redémarrage sans fin et blocages à la pelle. Une avalanche d’erreurs critiques en réalité apparues dès la fin du mois de mars, d’abord ignorées par Redmond, qui se voit aujourd’hui contrainte de réagir… et de presque tout désactiver en urgence.

BSOD à répétition : Microsoft coupe le courant à distance

Autant les bugs réguliers sur Windows 11 24H2 font partie du jeu, autant les derniers soucis induits par les updates facultatives et de sécurité déployées depuis fin mars atteignent un tout autre niveau de désagréments techniques. Avec les mises à jour KB5055523, KB5053656 et KB5053598, Microsoft réalise un strike, cumulant BSOD sur BSOD. L’erreur générée répond au doux nom de SECURE_KERNEL_ERROR (0x18B), s’accompagne parfois d’un CRITICAL_PROCESS_DIED tout aussi charmant, et laisse les utilisateurs et utilisatrices aux prises avec un PC… qui refuse de démarrer.

Après avoir laissé passer l’orage, Microsoft a finalement reconnu le problème dans une note de support, ajoutée discretos aux changelogs des mises à jour concernées. L’entreprise y précise que l’erreur 0x18B est bien liée à ces patchs, et qu’un correctif temporaire a été appliqué via le déclenchement du plan Known Issue Rollback (KIR). C’est dire si la situation était devenue critique.

Car, pour rappel, le KIR est conçu pour annuler à distance une partie problématique d’une mise à jour, sans intervention côté utilisateur – et sans passer par Windows Update. À noter, toutefois, que ce correctif d’urgence peut mettre jusqu’à 24 heures à se propager. En désespoir de cause, sachez qu’un redémarrage ou plusieurs vérifications manuelles – quand c’est possible – peuvent accélérer l’affaire.

Biométrie à la ramasse, dossier suspect : une mise à jour colorée

Si les écrans bleus de la mort dont il est ici question occupent toute la place dans les doléances des utilisateurs et utilisatrices affectés, on rappellera qu’ils participent à un ensemble d’effets de bord plus vaste.

Car, aussi surprenant cela puisse-t-il paraître – non – la mise à jour d’avril n’a pas juste fait planter les machines. Nombreuses ont été les victimes collatérales à constater des dysfonctionnements dans Windows Hello, incapables de s’identifier à l’aide de la reconnaissance faciale. Microsoft a confirmé le bug a posteriori, mais le correctif attendra mai.

Même séquence un peu improbable du côté du dossier inetpub, apparu sans prévenir à la racine du disque C. Un répertoire associé à IIS, le serveur web intégré à Windows, dont beaucoup n’avaient jusqu’ici jamais entendu parler. Répertoire vide, qui plus est, donc rapidement supprimé. Sauf qu’il ne fallait pas. Ce dossier est en fait indispensable au bon fonctionnement d’un patch de sécurité censé bloquer une faille sérieuse (CVE-2025-21204) liée à la gestion des liens symboliques. Là encore, aucune mention dans les notes de version. Il a fallu attendre que les internautes s’en débarrassent pour que Microsoft crie à la cata et s’explique enfin sur ce qu’il faisait là. Oups.

Source : Microsoft