Les drones de livraison d'Amazon ont repris leur envol après une pause technique due à la poussière arizonienne. Une nouvelle victoire pour le programme, qui a désormais effectué plus de 5 000 vols d'essai.
Pour ceux qui rêvaient de voir leur colis Amazon descendre du ciel, c'est désormais une réalité, en tout cas techniquement. Depuis le mois de novembre, les fameux drones MK30 sillonnent le ciel de l'Arizona et du Texas. L'un d'eux a même réalisé sa première livraison en Europe, en Italie, un mois plus tard, dans la région des Abruzzes.
Pourtant, cette révolution a connu une légère turbulence récemment. Exposé à un problème potentiel de capteur d'altitude, le géant Amazon a préféré jouer la carte de la prudence. Une pause volontaire qui n'a pas duré bien longtemps, l'entreprise ayant vite corrigé le tir pour reprendre ses livraisons aériennes.
Ces drones d'Amazon qui affrontent l'impossible avant de livrer votre colis
Bienvenue dans le laboratoire secret d'Amazon, où les drones sont malmenés comme dans un film d'action. Plus de 5 000 vols d'essai et 908 heures en l'air pour tester ces messagers volants. Comme si Jeff Bezos lui-même avait demandé : « Montrez-moi tout ce qui pourrait mal tourner ! »
Le responsable sécurité de Prime Air, le service de livraison par drones d'Amazon, pousse ses équipes à dépasser les exigences réglementaires. Sa philosophie ? Ne jamais se contenter du minimum. Cette approche audacieuse se traduit par des méthodes plutôt créatives. Au menu, des jouets télécommandés qui simulent des obstacles mobiles aux constructions improvisées jonchant les zones d'atterrissage. Oui, le drone doit pouvoir réagir quels que soient l'environnement et les circonstances.
Les ingénieurs ont même transformé les tests en chorégraphie aérienne périlleuse. Des avions frôlent les drones, des hélicoptères surgissent de nulle part. Tout est fait pour simuler les rencontres improbables. Une démarche qui pourrait sembler excessive, mais qui garantit que votre livre préféré arrivera, demain, sans encombre dans votre jardin.
Quand la poussière de l'Arizona a temporairement cloué les drones au sol
C'est finalement Dame Nature qui a révélé le talon d'Achille du programme. Le désert de l'Arizona, avec sa poussière omniprésente, a brouillé les cartes, ou plutôt, les capteurs d'altitude. Un grain de sable dans la mécanique bien huilée d'Amazon qui a provoqué une suspension préventive des vols, désormais résolue.
Avant de s'élancer, Amazon s'assure que chaque drone bénéficie d'un briefing numérique complet. Un système sophistiqué cartographie les obstacles fixes comme les immeubles ou les lignes électriques. Mais à 3,6 mètres du sol, au moment crucial de la livraison, la précision est vitale. Un centimètre d'erreur peut transformer votre nouveau smartphone en puzzle.
Alors après avoir corrigé le problème et obtenu le feu vert de la FAA, le régulateur de l'aérien aux États-Unis, les messagers célestes d'Amazon ont repris du service. De quoi perpétrer la philosophie d'innovation continue de l'entrepris, qui fait que chaque problème n'est qu'une opportunité d'amélioration. Voilà que les ingénieurs restent en alerte, prêts à relever le prochain défi que le ciel leur réserve.
L'Europe découvre à petits pas les livraisons aériennes d'Amazon
Pendant que les drones américains reprennent leur envol, les Européens scrutent le ciel avec impatience. L'Italie a déjà eu droit à sa première livraison dans les Abruzzes, nous le disions. Un test prometteur qui préfigure le lancement commercial de Prime Air prévu, en théorie, cette année. Le Royaume-Uni suit de près, avec une autorisation pour des vols au-delà de la ligne de vue du pilote.
En France, en revanche, le ciel reste désespérément vide de drones livreurs Amazon. La réglementation hexagonale, particulièrement stricte en agglomération, cloue au sol les ambitions du mastodonte américain. Vols de nuit interdits, zones peuplées soumises à restrictions drastiques... Le cadre légal français décourage même les plus téméraires. Seule La Poste s'essaie timidement à quelques expérimentations, loin du déploiement commercial à l'américaine.
