Après les vidéos de politiques publiées sur la plateforme française DailyMotion, c'est au tour des vidéos YouTube de tenter d'influencer le débat public. En effet, une vidéo d'une caméra de surveillance publiée en fin de semaine dernière a permis à la police canadienne d'identifier un suspect dans le cadre de la recherche d'un présumé meurtrier.
Visionnée plus de 30 000 fois avant d'être supprimée, cette vidéo d'une dizaine de secondes mettait en effet en avant plusieurs groupes de personnes entrant dans une discothèque canadienne. Si il n'est pas certain que c'est cette vidéo qui a aidé à arrêter l'individu en question, toujours est-il qu'il a été reconnu dans celle-ci portant un vêtement particulier en entrant dans ce lieu public. Interrogé par Reuters, un membre de la police canadienne a précisé que "c'est la première fois que la police de Hamilton a utilisé une vidéo publiée sur Internet dans une affaire en cours. C'est la première fois également que la vidéo a été un outil d'investigation direct".
Reste à savoir dans quelle mesure l'utilisation de la vidéo produite par des utilisateurs tiers (UGC : User Generated Content) pourrait également faire office de preuve dans certaines affaires françaises. Devant la recrudescence de vidéos enregistrées depuis un téléphone mobile (crimes sexuels, happy slapping, ...) et devant la multiplation des plateformes d'échange de vidéos, celles-ci se propagent en effet très rapidement sur la toile.