Pour concurrencer les systèmes de positionnement par satellites mis au point par les américains avec le GPS ou par l'Europe avec Galileo, la Russie cherche à moderniser son propre système similaire baptisé Glonass. Créé pendant la guerre froide par les militaires russes, le système de positionnement par satellites Glonass, acronyme de « Global Navigation Satellite System » (système global de navigation satellite), dispose aujourd'hui d'une constellation de 24 satellites. Cependant, près de la moitié d'entre eux sont vieillissants et presque inexploitables.
Si ce système était jusque là utilisé en majorité par les militaires et depuis plus récemment par certains civils, la Russie a annoncé en mars dernier envisager désormais d'ouvrir le service de positionnement par satellites Glonass premièrement aux seuls civils Russes et quelques temps après au reste du monde. A cette occasion, Sergei Ivanov, ministre de la défense de Russie, précisait que le système Glonass serait accessible aux civils Russes en 2007 et au reste du monde deux ans plus tard.
Pour aller dans ce sens, la Russie a mis en orbite trois nouveaux satellites Glonass lundi dernier, pour porter à 14 le nombre satellites Glonass aujourd'hui opérationnels. L'agence spatiale fédérale Russe (Roscosmos) en charge de la modernisation de ces satellites a précisé a cette occasion que 18 satellites seront en orbite en début d'année 2008, contre 24 satellites en 2009.
Après le GPS, le prochain Galileo et la sortie prochaine du système de positionnement par satellites Glonass, il reste à savoir si des intéractions seront possibles entre ces trois systèmes, permettant à terme de pouvoir disposer d'un positionnement de plus en plus précis, ou si chaque continent voudra garder la main-mise sur son propre système.