Si ce sont déjà près de 170 millions de messages courts, appelés également SMS pour « Short Message Service » ou textos, qui ont été envoyés depuis un téléphone mobile le 1er janvier dernier, cette année devrait permettre de générer sensiblement plus de messages envoyés... et de chiffre d'affaires pour les opérateurs. Les trois opérateurs mobiles français ont donc annoncé avoir mieux dimensionné leur infrastructure technique pour prendre en charge une hausse d'activité sur leurs réseaux dans le but d'éviter de reproduire les mêmes problèmes détectés ces dernières années.
En effet, si une partie des messages ont ainsi été concentrés en un laps de temps très court, 35 millions de SMS ayant par exemple été énvoyés en une heure le 31 décembre dernier à minuit, certains SMS ont mis plusieurs heures avant d'être reçus par leurs destinataires. Cette fois, ce sont 200 millions de SMS qui sont attendus pour être envoyés le 1er janvier prochain. Les opérateurs français vont donc bloquer pendant quelques minutes certains envois de SMS (ceux dont le destinataire est injoignable) pour mieux gérer la charge et ne pas engorger leur réseau. Le délai d'attente entre l'envoi et la réception d'un SMS le 1er janvier 2007 ne devrait pas alors dépasser les 10 minutes.
En Europe, d'autres opérateurs ont également veillé à mieux dimensionner leur réseau, la Belgique attendant par exemple 35 millions de SMS pour le Nouvel An. Toujours est-il qu'avec un prix moyen d'envoi en France d'un SMS de 11 centimes d'euro selon l'ARCEP, les SMS - et depuis plus récemment les MMS - représentent encore une manne financière non négligeable pour les opérateurs. Reste à savoir si la multiplication des offres de messagerie instantanée sur mobiles va bouleverser à terme ces usages ou si les mobinautes continueront toujours d'envoyer en masse des messages courts.