Après la Terre, la Lune ou Mars, pourquoi ne pas s'attaquer aux étoiles ? Google vient de rejoindre les dix-neuf laboratoires et universités nationales en charge de la réalisation du Large Synoptic Survey Telescope (LSST), un télescope de 8,4 mètres équipé d'un capteur de trois milliards de pixels dédié à l'observation de la voute céleste. Le numéro un mondial des moteurs de recherche se chargera de l'organisation et de l'indexation des quelque 30 To d'images récoltés chaque nuit par le télescope en vue de leur exploitation scientifique.
Une fois le LSST mis en service, ce qui ne devrait théoriquement pas arriver avant 2013, Google s'occupera donc d'ingérer les données qui arriveront à flots continus et travaillera aux différents dispositifs à mettre en place pour que ces informations puissent être portées à la connaissance de la communauté scientifique et du grand public.
Le programme LSST envisage d'utiliser ce télescope pour proposer une représentation dynamique et alimentée en temps réel, du ciel. Il ouvrira « de vastes défis dans la gestion des données », explique Donald Sweeney, responsable du programme. « Les ingénieurs et les scientifiques du LSST ont collaboré avec Google sur un certain nombre de ces excitantes ouvertures. Même si l'univers est très ancien, il s'y passe des choses intéressantes à chaque seconde. Le LSST percevra ces événements cent fois mieux que les télescopes actuels. Google nous aidera à organiser et présenter les faramineux volumes de données collectées », indique-t-il encore.
Suite à l'annonce d'un partenariat étendu avec la Nasa, cet accord permet enfin à la société Google de toucher aux étoiles. Un accomplissement, pour celle qui clame depuis 1998 qu'organiser l'information mondiale constitue sa principale raison d'être ?