Si a confirmé dernièrement rechercher un opérateur mobile européen assez puissant pour assurer le lancement de son premier baladeur communicant, les rumeurs vont bon train quant aux différents acteurs du marché intéressés par l'iPhone. Ainsi, si Jean-Bernard Lévy, le président de Vivendi - maison mère de SFR - a annoncé au NouvelObs que « en tant qu'opérateur télécom, le iPhone ne nous intéresse pas car on ne pourra pas l'utiliser pour vendre des services à nos clients », la situation est différente pour d'autres opérateurs.
L'opérateur SFR n'ayant en effet pas de toute façon de possibilité directe d'accueillir l'iPhone au sein de son réseau, Apple recherchant un opérateur unique pour l'Europe, il faudra attendre la réaction de l'opérateur Vodafone pour envisager éventuellement sa commercialisation prochaine au sein des partenaires de l'opérateur européen plus global. Dans le même ordre d'idée, selon le magazine Challenges, ce seraient actuellement des discussions entre Steve Jobs et Didier Lombard, le président de France Télécom, qui auraient lieu au sujet de la commercialisation de l'iPhone chez Orange.
En attendant de connaitre le nom de l'opérateur choisi pour commercialiser l'iPhone en Europe, il apparait selon le magazine USA Today que le second opérateur américain, Verizon Wireless, a également été contacté par Apple ces dernièrs mois, au moment du choix d'un partenaire opérateur exclusif pour les USA, devenu aujourd'hui AT&T (ex Cingular Wireless).
Ce magazine indique en effet qu'Apple aurait exigé un pourcentage mensuel à l'opérateur basé sur les revenus d'un client mobile utilisant l'iPhone, le tout en plus de différentes autres demandes concernant sa mise en avant et sur la manière de pouvoir l'acquérir. Si aucun constructeur de téléphone n'a à ce jour effectué une telle demande à un opérateur, Apple surenchérit en ayant voulu de plus pouvoir contrôler la relation avec les utilisateurs de l'iPhone comme le précise Jim Gerace, le président de l'opérateur. Celui-ci a d'ailleurs ajouté sobrement à cette occasion « nous avons dit non. Nous n'avons aucun commentaire négatif à faire sur l'iPhone. Nous ne pouvions uniquement pas trouver d'accord gagnant-gagnant ».
Contacté par USA Today, un représentant de l'opérateur AT&T a précisé concernant son partenariat avec Apple que « je n'ai pas l'impression que les futurs acquéreurs de l'iPhone ne seront pas à nous. Ils le seront ». Toujours est-il qu'avec un accord exclusif de plusieurs années (5 ans étant annoncé officieusement), le partenariat entre Apple et AT&T est l'un des plus longs de l'histoire de la téléphonie mobile, les exclusivités produit ne dépassant en général pas quelques mois. Reste à savoir si cette stratégie sera payante ou si la disponibilité du produit auprès de quelques partenaires seulement ne créera pas rapidement une pénurie d'iPhone, volontaire ou involontaire...