Malgré une enquête pour corruption, Nokia Siemens Networks, entité en devenir née du rapprochement des activités réseaux du finlandais Nokia, premier fabricant mondial de téléphones mobiles, et de l'allemand Siemens, a fait ses premiers pas au 3GSM World Congress organisé à Barcelone du 12 au 15 février 2007.
Nouveau poids lourd des équipements réseaux mobiles et fixes, la société Nokia Siemens Networks sera détenue à 50/50 par les deux groupes mais dominée, sur le plan opérationnel, par les équipes de Nokia, le finlandais gardant la majorité au conseil d'administration. L'entité ainsi constituée entrera en concurrence directe avec le numéro un du marché, le suédois Ericsson, l'américain et le franco américain Alcatel-Lucent.
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A Barcelone, lundi 12 février 2007, la co-entreprise a dévoilé son partenariat avec le japonais NEC et déclaré se préparer à connecter le monde. « L'industrie est actuellement partout en transition. Il y a une multitude de fournisseurs et de modèles économiques [...] Notre société, Nokia Siemens Networks, sera idéalement placée pour aider les clients à capturer les opportunités qui se présenteront lorsque, en 2015, la communauté connectée comptera environ 5 milliards de personnes. D'ici là, le trafic sera multiplié par 100, nous vivrons dans un monde IP broadband, où 5 milliards de personnes seront toujours 'on', connectées à Internet » , a déclaré Simon Beresford-Wylie, CEO de Nokia Siemens Networks.
L'équipementier européen entend bien tirer son épingle du jeu, en finalisant sa fusion avant la fin du premier trimestre 2007, en présentant un portefeuille de solutions « orientées clients » autour de trois axes : haut débit, mobilité et IP. Nokia Siemens Networks pourrait réaliser 1,25 milliard d'euros d'économie par an jusqu'en 2010 et atteindre un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros. Son effectif total, environ 60.000 collaborateurs, pourrait être réduit de 10% à 15% d'ici 2010.