Aux yeux des élus communistes, les entreprises qui n'assument « ni leurs responsabilités sociales, ni leurs engagements vis-à-vis de leurs abonnés » ne devraient pas se voir attribuer de marché public. Quoi qu'il en soit, il est peu probable que la municipalité parisienne dirigée par Bertrand Delanoë (PS), revienne sur sa décision.
La semaine dernière, la capitale a sélectionné SFR, second opérateur mobile français, associé à Alcatel-Lucent, second équipementier au niveau mondial derrière l'américain , pour déployer un réseau municipal sans fil, haut débit, d'accès gratuit. Il s'agit, théoriquement : d'offrir la possibilité aux Parisiens et aux visiteurs équipés de notebooks et autres terminaux mobiles compatibles, de se connecter librement à travers la ville, des jardins aux bibliothèques, d'une part, de répondre aux attentes de la clientèle d'affaires, d'autre part, et, enfin, de rattraper le retard sur d'autres métropoles, San Francisco par exemple. Bref, de faire de « Paris Ville Numérique » une réalité.
Financé conjointement par la Ville de Paris et par la Région Ile de France, le coût de déploiement de ce réseau WiFi municipal est estimé à 2,5 millions d'euros. Selon la mairie, 50% des sites seront ouverts dès juin 2007 et l'ensemble du réseau sera fonctionnel à partir de la fin août. Un bémol, le réseau ne sera accessible que « pendant les heures d'ouverture des services municipaux et des jardins », afin de ne pas concurrencer les opérateurs qui proposent un accès payant sur de nombreux Hotspots.