En ce début d'année, Panasonic prend la tête du classement des ventes d'appareils photo en France, avec en janvier 14,6 % de parts de marché en volume sur l'ensemble des segments (appareils compacts, bridges et reflex).
Alors même que la marque est encore jeune, elle parvient après six années d'activité à passer devant les ténors du secteur que sont Canon, Nikon, Sony et Kodak. Il est vrai que Panasonic (l'une des marques du géant japonais de l'électronique Matsushita), fait partie de ces constructeurs qui sortent du lot, d'abord du fait de son modèle de production qui limite le recours à la sous-traitance, ensuite du fait des caractéristiques de ses appareils. C'est en effet aujourd'hui le seul qui équipe systématiquement ses compacts et bridges d'un module de stabilisation destiné à compenser les mouvements parasites infligés par le photographe à l'appareil. C'est également l'un des rares à produire des appareils dotés d'objectifs grand angle (équivalent à un 28 mm), si utiles pour photographier dans les situations où l'on manque de recul. C'est enfin un constructeur qui propose des produits innovants comme les compacts à capteur 16:9 (LX1 et LX2).
Si Panasonic cartonne sur le marché des compacts et des bridges, il en va autrement sur celui des reflex, sa seule tentative en la matière (avec le Lumix DMC-L1) n'ayant rencontré qu'un succès d'estime. Il faut dire que même si cet appareil est original et novateur (design inspiré de l'argentique, système de visée par l'écran arrière, capteur au format 4:3, dispositif anti-poussière...), son positionnement tarifaire (2 000 euros en kit) est décalé par rapport à ce que propose la concurrence.
La gestion du bruit numérique (ces pixels de couleur qui parasitent l'image et en gomment les détails lors de l'utilisation de sensibilités élevées) est le seul point qui ternit la réputation des appareils photo de Panasonic. Combien de mois reste-t-il à attendre pour qu'il s'améliore sous cet aspect et nous propose des appareils quasi parfaits ?