L'engouement des Français pour le haut débit et la téléphonie via Internet se confirme. Fin 2006, selon les estimations du régulateur (Arcep), la France comptait 15,2 millions d'abonnés à Internet, dont 12,7 millions en haut débit (12 millions par ADSL), soit 83% du parc total. « Le haut débit progresse sur un rythme élevé depuis trois ans avec une croissance de trois millions d'abonnements par an », observe l'Arcep dans son rapport préliminaire publié le 25 mai 2007.
Par ailleurs, poursuit le régulateur, « l'attrait exercé par l'accès à Internet haut débit pour les ménages et la montée en puissance de la voix sur large bande (Voix sur IP) stabilisent le marché de la téléphonie fixe ». Cette stabilisation (82% des ménages sont équipés d'une ligne fixe contre 95% il y a 10 ans) s'explique par le succès de l'ADSL, des offres 'triple play' et des 'boxes' (Freebox, LiveBox, Neufbox...) Ainsi les appels fixes passés via ces boitiers ADSL ont compté pour 18% du trafic fixe l'an dernier (23% fin 2006), contre moins de 2% en 2004.
Cet engouement tient à la fois à la concurrence entre FAI (Orange, Free, , etc.), aux tarifs attractifs et au succès du dégroupage. En 2006, sur les 4 millions de lignes dégroupées, 2,2 millions l'étaient totalement (dont 1,6 million l'an dernier). Pour mémoire, le dégroupage permet aux opérateurs alternatifs d'utiliser, en échange d'une rémunération, le réseau local de France Télécom et ainsi de desservir directement leurs abonnés. Lorsqu'il est total, le dégroupage permet à l'abonné de s'affranchir de l'opérateur historique, de ne plus payer d'abonnement téléphonique fixe (RTC) et, par extension, de disposer d'un seul opérateur IP (Internet/Téléphonie/Télévision).
Si la France peut s'enorgueillir de ces résultats, elle n'est pas à l'abri d'une fracture numérique. Au dernier trimestre 2006, seuls 55% des foyers français étaient équipés d'au moins un ordinateur personnel, 44,3% d'une connexion Internet alors que la moyenne européenne dépasse 50%.