Créé en 2001, cet « organisme parapublic de statut associatif » regroupe 70 membres, compte 10 collaborateurs permanents et dispose d'un budget annuel de 1,1 million d'euros, à 85% des fonds publics. Ses missions : la concertation multi-acteurs, l'information du public, la coopération internationale et la médiation. Quant à son pouvoir, il se limite à des recommandations en faveur d'une « corégulation adaptée aux enjeux du numérique ».
Sur les 23 recommandations publiées par le FDI à ce jour, 4 ont été produites en 2006 : création d'une marque de confiance des fournisseurs d'accès et de services Internet, classification des contenus multimédias mobiles, publiciels et espiogiciels, Internet et communication électorale. Par ailleurs, le Forum s'est doté de nouveaux groupes de travail (Net en accès public, e-commerce, Jeux Vidéo en ligne...) couvrant des problématiques comme la protection de l'enfance et le respect de la propriété intellectuelle.
« En 2006, le FDI a pu réaliser l'essentiel de ses missions », a déclaré Isabelle Falque-Pierrotin, présidente du Forum. Or, malgré ces efforts de « lobbying d'intérêt général », l'attitude des pouvoirs publics en matière de régulation est restée « attentiste ». Ainsi, des projets comme le rapprochement entre Arcep, CSA et ANFR, ou encore la création d'une Commission nationale de déontologie (CND) sont restés en suspens.
Cette année, le FDI entend « entrer pleinement dans l'ère du 2.0 » en organisant une consultation annuelle des internautes, en poursuivant la concertation et la publication de guides adaptés à différents publics (« je blogue tranquille » a été téléchargé plus de 45.000 fois). Enfin, les 4 sites Internet du Forum (ForumInternet.org, DroitduNet.fr, MediateurduNet.fr et Network.foruminternet.org) vont être restructurés autour d'un même portail, portail ouvert en septembre 2007. La « fabrique du consensus » ?