Alors que l'Autorité de régulation doit se prononcer, d'ici la fin juillet 2007, sur une éventuelle baisse des tarifs de gros de la téléphonie mobile, SFR s'inquiète. Le second opérateur mobile français estime à 160 millions d'euros l'impact de chaque centime de baisse sur son chiffre d'affaires, rapportent Les Echos dans leur édition du 19 juin 2007. SFR souligne, par ailleurs, que les tarifs de la terminaison d'appels pratiqués en France sont inférieurs de 25% à la moyenne européenne.
Le tarif français de la terminaison (prestation d'acheminement des appels fournie par un opérateur à d'autres afin de leur permettre d'établir des communications vers ses abonnés) est actuellement de 7,5 centimes d'euro par minute pour Orange et SFR, et de 9,2 centimes pour Bouygues Telecom. Seule la Suède, la Finlande, la Roumanie et Chypre pratiquent des tarifs moins élevés, d'après un document publié par l'Arcep, la semaine dernière.
Bouygues Telecom est le seul des trois opérateurs français de réseaux mobiles à appeler de ses voeux une baisse des tarifs de gros. Il entend, néanmoins, conserver le différentiel de prix en sa faveur. D'après SFR, ce différentiel permettrait à Bouygues d'engranger un revenu supérieur de 1 euro par mois et par client par rapport à la concurrence. De son côté, Orange, leader du marché mobile et de l'Internet haut débit en France, joue l'apaisement et déclare ne pas croire à un bouleversement majeur.
Pourtant, entre la baisse des tarifs de gros et celle de l'itinérance mobile internationale (roaming), l'été sera chaud.