Président Directeur Général et Fondateur de Nexway, Gilles RIDEL présente ce nouveau champion français du téléchargement, partage sa stratégie et évoque ce qui le différencie d'autres spécialistes du secteur.
JB - Gilles RIDEL, bonjour. Quelle est l'actualité de Téléchargement.fr ?
GR - Bonjour. Après une excellente année 2006 au cours de la quelle nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros, en croissance de 170%, nous avons décidé d'accélérer encore notre développement en opérant une nouvelle levée de fonds de cinq millions d'euros afin d'asseoir notre position de second acteur européen dans la distribution numérique de contenus derrière l'américain Digital River. Après la France et l'Espagne, nous venons d'ouvrir une nouvelle agence à Bruxelles, pour le Benelux, à Stockholm, pour la Scandinavie en attendant de couvrir les marchés britanniques et italiens fin 2007 et l'Allemagne dès l'année prochaine. Contrairement à , qui centralise son service au Luxembourg, nous pensons qu'il faut localiser des équipes dans chaque pays afin de répondre aux spécificités de chaque marché.
JB - C'est cette expansion européenne qui vous oblige à changer de marque ?
GR - Effectivement. Le mot «Téléchargement» est difficilement prononçable dans d'autres pays. Nous avons donc opté pour une nouvelle marque : «Nexway», dont le W symbolise la flèche descendante d'un téléchargement de fichier. Nous avons également adopté le slogan "Global E-content Solutions". Cette marque devrait progressivement apparaître chez nos partenaires BtoB sous la forme d'un logo «powered by NexWay». Par contre, nous n'avons pas prévu de supprimer nos marques grand public comme Softela (logiciel), Starzik (musique) ou EvodClub (cinéma).
JB - Quel est votre périmètre exactement ? En plus des logiciels, des jeux, de la musique ou des films, pourriez vous proposer d'autres contenus numériques "mobiles" comme les logos et sonneries ?
GR - Nexway est un généraliste du téléchargement de contenu. Nous sommes parmi les premiers à proposer un environnement et un système de paiement homogènes pour une grande variété de contenus numériques. Nous n'avons par contre pas prévu de commercialiser des logos et des sonneries car le marché est déjà très mûre. Par contre, nous souhaitons pouvoir proposer nos contenus sur des téléphones mobiles, d'ici la fin de l'année 2007. Nous réfléchissons également à d'autres formes de contenus comme la presse ou les livres, pouvant être commercialisés par voie numérique.
JB - Le marché du téléchargement numérique est en plein essor avec de nombreuses plates-formes de téléchargement de jeux vidéos, de fichiers musicaux ou de films. Comment compter vous vous différencier ?
GR - Il existe en effet beaucoup de spécialistes mais nous sommes parmi les seuls à proposer un guichet unique pour l'ensemble de ces contenus ce qui nous permet par exemple d'imaginer des "packs" couplant un film, un jeu et une bande originale de film par exemple. Ce type d'offre horizontale correspond aux attentes des internautes mais également de partenaires comme la FNAC, qui apprécient de disposer d'un fournisseur unique pour l'ensemble des contenus numériques.
JB - A ce propos, n'apparaissez vous pas comme un concurrent de vos clients avec vos propres marques grand public Softella, StarZik ou EvodClub ?
GR - Non car nos marques BtoC restent très discrètes et font plutôt office de laboratoire afin d'expérimenter de nouveaux dispositifs marketing qui bénéficient, in fine, à des partenaires. Nexway n'a pas vocation à investir dans des services grand public.
JB - Apple a son iTunes Store, Sony a développé Connect, Nokia a racheté LoudEye. Auriez vous intérêt à vous rapprocher d'un grand nom de l'électronique ?
GR - Pour le moment, nous privilégions les partenariats avec d'autres types d'acteurs comme les éditeurs de portails web ou les webmarchands, qui veulent justement s'appuyer sur une plate-forme comme NexWay, pour faire face à la concurrence de grands noms de l'informatique, de l'électronique ou des télécoms.
JB - Selon vous, à quoi ressemblera Nexway en 2010 ?
GR - J'ai désormais plus de 20 ans d'expérience dans les NTIC, avec une première société télématique que j'ai revendue, puis une seconde société, Avenda, spécialisée dans la création de sites web revendue 12 millions d'euros à Jet Multimedia. Je n'ai donc pas envie de revendre Nexway même si je peux comprendre le besoin de retour sur investissement de nos actionnaires. Je pense que notre marché est au même niveau que l'était l'automobile en 1907 avec de futurs acteurs d'envergure globale, qui sont encore loin d'avoir atteint leur taille définitive. Alors croissance externe, rachat, introduction en bourse, quel que soit le moyen, mon ambition est de faire de Nexway le leader européen du téléchargement.
JB - Gilles RIDEL, je vous remercie.
Gilles RIDEL : "mon ambition est de faire de Nexway le leader européen du téléchargement"
Publié le 22 juin 2007 à 14h14
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