Passée du web au search marketing, l'agence française CVFM promeut son concours de « search profiling » ou l'analyse d'un profil en fonction des recherches effectuées par ses soins à partir d'un moteur. Le principe du concours, discutable, consiste à choisir un utilisateur d'AOL dans une liste de profils « malencontreusement » publiée par la société américaine en juillet 2006. Officiellement supprimé depuis, ce fichier est toujours accessible sur Internet, il regroupe les données relatives aux recherches effectuées par 658.000 utilisateurs du portail aux Etats-Unis entre mars et mai 2006 (numéro d'abonné, mots clés utilisés, date et heure des recherches, liens cliqués, etc.)
Le participant au concours, une fois l'utilisateur choisi, doit rédiger son profil de recherche supposé et le soumettre, avant le 15 septembre 2007, sur le site searchprofiling.com. CVFM effectuera une sélection des meilleurs profils soumis. Cette sélection fera ensuite l'objet d'un vote de la part des internautes, et le gagnant empochera 500 dollars.
A travers cette initiative, CVFM affirme avoir pour objectif d'informer les entreprises des possibilités offertes par le search profiling et de sensibiliser les internautes à la problématique des données collectées par les outils de recherche. Un exemple, Google, la référence mondiale, conserve l'historique des recherches effectuées par les internautes (mots clés, adresse IP et détails des cookies) jusqu'à 18 mois.
« Il y a de vrais enjeux pour les individus et le respect de leur vie privée, mais aussi pour les sociétés qui peuvent y trouver des moyens d'anticiper la demande des consommateurs. Par extension, il y a même des enjeux démocratiques dans la mesure où l'analyse de ces requêtes peut se révéler être une arme redoutable pour les gouvernements qui pourraient y voir un moyen de détecter les dissidents de tout acabit », a indiqué Raphaël Richard, directeur de CVFM, à NetEco.com.