Ira, ira pas ? Orange, Bouygues Telecom et SFR sont aujourd'hui les trois seuls opérateurs mobiles à avoir acquis une licence 3G en 2000 - 2001 auprès du gouvernement français pour un montant de 619 millions d'euros. Depuis la fin d'année dernière, c'est une quatrième licence 3G qui est en jeu. Et Free semble le plus intéressé.
Après moult pressions de la part de certains industriels du secteur des télécoms, le prix de cette dernière licence 3G n'a pas changé, limitant ainsi fortement le nombre de candidats intéressés, surtout au vu des coûts d'investissement pour construire, configurer et gérer ce futur réseau. A ce jour, seuls Noos-Numéricâble et - propriétaire de Free -, ont manifesté leur intérêt pour cette licence.
A moins d'un mois de la clotûre des candidatures pour l'attribution de la 4ème licence 3G, Free a profité d'une récente conférence de presse pour préciser sa stratégie en matière de téléphonie mobile par la voix d'Olivier Rosenfeld, le directeur financier d'Iliad : « Nous n'avons pas trouvé de partenaire crédible pour nous accompagner dans ce projet. [...] Il se peut que nous soumettions quand même une offre avec des conditions très strictes. Il est parfois tactiquement intéressant de déposer une offre avec conditions plutôt que de ne pas déposer d'offre du tout ».
Reste à savoir si Iliad décidera de se séparer de plusieurs milliards d'euros (plus de 2,5 milliards sont nécessaires pour la mise au point d'un réseau 3G) pour se porter acquéreur de la quatrième licence 3G ou si le groupe décidera plutôt de se focaliser sur « l'après 3G » grace à ses réseaux Wimax et surtout sa licence nationale associée. Et sur ce dernier point, Free aurait l'avantage de ne pas avoir de concurrents directs.