Evolution 2.0. Créatrice d'agents conversationnels, le plus souvent utilisés dans des applications de gestion client en ligne, la jeune pousse Virtoz a décidé de s'attaquer au marché grand public avec Skaaz, un concept d'avatar 3D « intelligent » théoriquement capable de se substituer à son concepteur lorsque celui-ci est déconnecté.
Disponible sur Windows Live Messenger, exportable sur un blog et prochainement sur un téléphone mobile, le Skaaz est capable de tenir une conversation écrite avec un interlocuteur. « Skaaz est un double numérique dont le comportement doit se rapprocher de celui de son créateur. Au début, il faut définir son apparence, l'habiller mais surtout lui transmettre de nombreuses connaissances ou partager son agenda pour personnaliser ses réponses », explique Alexandre Lebrun, directeur général de VirtuoZ dont la société, associée à M6, souhaite tirer des revenus de la vente d'objets numériques ou de la présence de grandes marques sur la plate-forme.
Pour rendre le Skaaz toujours plus pertinent dans ses réponses, la plate-forme propose à leurs « créateurs » de répondre à des dizaines de questions, de corriger les dialogues du skaaz avec les internautes, d'ajouter des bases de connaissances voire de récupérer des bases rédigées par d'autres membres du réseau Skaaz. Contrairement à certaines expérimentations de type « bot Encarta », l'idée n'est pas ici d'obtenir un avatar virtuellement capable de se tirer de toutes les situations, mais plutôt de former un substitut capable d'exprimer simplement le point de vue ou l'état d'esprit de son créateur.
Même si le Skaaz n'est pas encore en mesure de tromper très longtemps un humain (test dit de la machine de Turing), Alexandre Lebrun entend faire de cet assistant personnel une nouvelle interface entre l'homme et la machine. A terme, les Skaaz pourraient même se voir dotés de briques de reconnaissance ou de synthèse vocale.