Franck Poisson : "Ordinateur ou mobile, Webwag souhaite accueillir l'ensemble des widgets"

Jérôme Bouteiller
Publié le 05 juillet 2007 à 17h46
A l'occasion du premier anniversaire de webwag.com, Franck Poisson fait le point sur le développement de cette plate-forme web 2.0 combinant page d'accueil personnalisable sur ordinateur et widgets pour téléphones mobiles.

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Franck Poisson
JB - Franck Poisson, bonjour. Près d'un an après le lancement de Webwag, comment se porte votre société ?

FP - Webwag se porte très bien. Nous avons des millions de widgets installés dont plusieurs milliers créés par les utilisateurs eux-mêmes grâce à notre application Widget-on-demand. Sur le plan financier, je ne peux pas donner de chiffres mais nos premiers revenus viennent du BtoB avec notamment une implémentation en cours chez un client américain. Le carnet de commandes commence à grossir significativement.

JB - Pouvez vous rappeler votre modèle économique ?

FP - Webwag répond aux besoins d' accéder en un seul endroit -tel un hub numérique- à toute notre vie digitale. L'ambition de Webwag est de générer du chiffre d'affaires et aussi de l'audience. Nous avons plusieurs sources de revenus avec les liens sponsorisés pour les recherches, les prestations BtoB avec des marques blanches ou du co-branding et nous misons également sur notre technologie de synchronisation de widgets mobiles avec la page personnalisable (météo, bourse, messagerie, RSS, etc...) ce qui générera des revenus, aussi bien en BtoC qu'en BtoB. Les marques et les éditeurs n'ont qu'un rêve: fidéliser partout et tout le temps.

JB - Depuis l'acquisition de Mobease, la mobilité semble être un axe de développement stratégique pour Webwag...

FP - En effet, depuis l'acquisition de Mobease, Webwag dipose d'une excellente équipe technique qui a fait ses preuves chez in-Fusio, l'un des pionniers français du jeux sur téléphones. Nos widgets mobiles, synchronisables avec Webwag.com, sont un véritable élément de différenciation. On ne compte pas refaire le web, mais bien plutôt en rendre l'accès plus facile pour chacun d'entre nous et où que nous soyons.

JB - Vous ne craignez pas la concurrence des versions mobiles de Live.com, iGoogle et Netvibes ? Sans oublier les widgets mobiles de WildSet ?

FP - Widset est surtout un lecteur de flux RSS très marqué Nokia et quant aux autres, leurs services maison restent enfermés dans le navigateur mobile ce qui coûte cher en data pour l'utilisateur et à l'usage plutôt moche, lent et pas pratique. Go 2.0 est par contre vraiment bien fait et s'approche de notre vision, mais il faut mettre toute votre vie numérique chez Yahoo si vous voulez en tirer le meilleur parti. Avec webwag mobile, on ne surfe pas, on synchronise son web personnel directement sur l'écran de son téléphone. Le service est un vrai défi technique mais répond aux besoins de simplicité et d'immédiateté des mobinautes.

JB - Comptez vous proposer ces widgets à des opérateurs ou des constructeurs ?

FP - Oui, les opérateurs comprennent que ces widgets peuvent simplifier l'expérience web de leurs clients tout en les aidant à optimiser leur consommation data avec une facture mensuelle qui ne dépasse pas les 5 euros de données pour un usage quotidien. Nous discutons également avec les constructeurs. Pour le moment, nos widgets sont disponibles sur les principaux téléphones Java, sur les blackberry en attendant les Smartphones windows mobile à la fin de l'année.

JB - Microsoft, Google, Yahoo, , , etc.. Les familles technologiques se multiplient en matière de widgets et autres RDA/RIA. Quelle est votre position ?

FP - Notre ambition à venir est d'offrir aux internautes une compatibilité universelle avec l'ensemble des widgets du marché. Nous sommes d'ailleurs les seuls à leur permettre de créer un widget "on demand" en quelques clics de souris. L'approche Webwag est d'affranchir l'utilisateur de la technique, et de lui permettre d'accéder au mieux à ses données et services, où qu'il soit. Une des forces de Webwag est d'adresser ces problématiques techniques de déploiement de widget, et les rendre invisibles à l'utilisateur et gérable pour les développeurs de widgets. Pour ce qui est du débat entre RIA et RDA, nous sommes pragmatiques puisque notre portail webwag.com est une rich internet application tandis que nos widgets mobiles sont des rich desktop applications, s'affichant directement sur le bureau du téléphone mobile.

JB - Quel est l'avenir d'une RIA comme Webwag ? Cherchez vous à devenir des généralistes comme le sont Microsoft, Yahoo ou Google ?

FP - Webwag n'est pas une RIA en soit, mais une plateforme d'agrégation d'information et de service, dont un des clients d'accès est un RIA (le .com). Et justement, beaucoup de gens utilisent a la fois des service de Google, Yahoo au Microsoft ainsi que d'autres acteurs, et donc la force de Webwag est d'agréger et de synthétiser les données de ces différents services, de manière indépendante. Nous souhaitons qu'une plate-forme comme Webwag accueille, sur l'ordinateur ou le mobile, l'ensemble des widgets et des applications en ligne pouvant exister, que ces dernières soient créées par Google, Yahoo, Microsoft ou par n'importe quel autre éditeur tiers. Il y a énormément d'opportunités à saisir, aussi bien sur le marché BtoB en proposant ces solutions aux opérateurs, que sur le marché grand public où le téléphone s'impose chaque jour un peu plus comme une télécommande universelle pour notre quotidien.

JB - Franck Poisson, je vous remercie.
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