En affirmant qu'Orange, SFR et Bouygues Telecom « continuent de verrouiller le marché », l'UFC-Que Choisir s'oppose à l'Association française des opérateurs mobiles (AFOM).
« Le secteur souffre encore d'une absence de concurrence qui limite son développement et pénalise fortement les consommateurs » alors que le « le quasi-triplement du trafic voix depuis 2000 sur une infrastructure amortie est à l'origine d'économies d'échelle très supérieures à la baisse modérée des prix », souligne l'association de consommateurs dans un communiqué daté du 10 juillet 2007. Elle ajoute que les tarifs élevés que les opérateurs de réseaux mobiles facturent aux virtuels (MVNO) freinent la dynamique concurrentielle. Enfin, la part des revenus des ménages consacrée aux services mobiles serait supérieure à celle avancée par l'AFOM (5% plutôt que 1% pour un couple d'employés avec deux enfants).
Dans ce contexte, Que Choisir conclut : « tout indique que le marché de la téléphonie mobile est toujours verrouillé, deux ans après l'importante décision du Conseil de la Concurrence ». Fin 2005, les trois opérateurs mobiles français ont été condamnés à une amende total de 534 millions d'euros pour avoir négocié des accords de parts de marché et maintenu les tarifs de détail à un niveau élevé entre 2000 et 2002.
Aujourd'hui, l'association de consommateurs invite le régulateur (ARCEP) à prendre les mesures qui s'imposent « pour restaurer une concurrence durable, pleine et entière ».