20 mois après leur introduction et la fermeture définitive des anciens numéros du renseignement téléphonique, les 118 peinent à convaincre. L'UFC-Que Choisir parle d'un « vrai fiasco » qui pénalise le consommateur. Depuis un fixe, « le prix du renseignement est supérieur ou égal à 1,12 euro contre 0,90 euro pour le 12 (devenu 118.711), soit une augmentation de 25% pour une qualité de service similaire », indique l'association. Depuis un mobile, la facture est plus élevée encore : « entre 1,54 euro et 2,15 euros » le renseignement, « parfois hors forfait et avec des paliers de facturation comme chez Bouygues Telecom », poursuit Que Choisir.
Le prix d'un appel vers un 118 inclut une partie fixe et une partie variable complétées d'une surtaxe calculée au temps. Si la mise en relation est gratuite, la communication qui suit « est surtaxée à 0,11, 0,22, ou 0,34 euro la minute selon l'opérateur ». Résultat, conclut l'association, « l'opacité tarifaire est totale (et) les prix affichés ne correspondent jamais au prix réel du service ». Agacée, l'UFC-Que Choisir invite l'Autorité de régulation (Arcep) à « faire le ménage ».
Mis à en ligne par l'Arcep, le site appel118.fr indexe une vingtaine de numéros en 118 ouverts au public en France. Parmi eux : 118.007 (Allo Bottin), 118.008 (PagesJaunes) 118.012 (l'Annuaire Universel), 118.218, 118.318, 118.713, 118.075 (Le Numéro), 118.700, 118.710, 118.711, 118.712, 118.810 (France Telecom), 118.777 (SFR).