Après enquête approfondie, la Commission européenne a donné son feu vert, « sous condition », au projet d'acquisition des activités de fourniture d'accès Internet et de téléphonie fixe de Tele2 France par SFR, filiale mobile de Vivendi. Annoncée en octobre 2006, cette opération, estimée à 350 millions d'euros, permet au second opérateur mobile français d'acquérir les 300.000 clients ADSL et les 3 millions de clients 'voix' de Tele2 France.
Sans attendre la fin de l'enquête européenne, SFR a lancé fin avril sa propre offre ADSL en s'appuyant sur les infrastructures de sa filiale à 40,5%, . SFR, lui-même, est détenu à 56% par le groupe multimédia français Vivendi et à 44% par l'opérateur mobile britannique Vodafone. Dans un premier temps, l'exécutif européen a considéré que l'opération initialement notifiée « soulevait des doutes sérieux d'atteinte à la concurrence sur le marché français de la télévision payante », compte tenu de la position forte détenue par Vivendi via sa filiale Canal+. Après s'être donné un délai de réflexion supplémentaire, « ces doutes ont été écartés par des engagements garantissant aux opérateurs DSL une égalité de traitement avec la nouvelle entité concernant l'accès aux contenus audiovisuels détenus par le groupe Vivendi, dont SFR fait partie ».
Conformément à ses engagements, Vivendi devra permettre aux opérateurs DSL de distribuer toutes les chaînes auxquelles il donnera accès à SFR/Tele2 « à des conditions qui ne pourront être moins avantageuses que celles consenties à SFR ». Par ailleurs, SFR ne pourra acquérir des droits de distribution exclusifs sur DSL « en ce qui concerne les chaînes éditées par des tiers et pour lesquelles Vivendi ne détient pas de tels droits ». Enfin, les engagements pris interdisent à Vivendi et SFR d'acquérir des droits VOD en exclusivité pour les films américains et français récents.