Rewind TV fonctionne sur le principe du « catch-up TV » : le service propose aux téléspectateurs une séance de rattrapage pour les contenus dont ils auraient manqué la diffusion sur les ondes. Lancé d'ici la fin de l'année, il devrait permettre aux abonnés Orange d'accéder en exclusivité aux programmes (magazines et émissions de divertissement, les longs métrages et les journaux d'information étant exclus) des chaînes France Télévisions sur le mode de la vidéo à la demande, pendant les sept jours qui suivent leur diffusion. Rewind TV est censé s'adresser aussi bien aux abonnés ADSL, via leur Livebox, qu'aux abonnés mobiles.
« S'il devait être confirmé, cet accord constituerait une atteinte grave à la mission de service public des chaînes du groupe France Télévisions », explique Jacques VEYRAT, président de Neuf Cegetel, dans un courrier dont les propos sont rapportés par l'AFP. « Comment justifier que près de la moitié du public - celui qui n'a pas choisi Orange comme opérateur haut débit ou mobile - soit privé de ce nouveau mode d'accès aux contenus financés par la redevance ? »
« Nous demandons à avoir le droit de diffuser aux mêmes conditions que celles accordées à France Télécom les programmes de vidéo à la demande. L'accord a été signé en catimini. Pourtant les chaînes de France Télévisions captent 40% de l'audience et les programmes sont financés à près de 65% par la redevance », réclame de son côté Maxime Lombardini, nouveau directeur général d'Iliad, dans une lettre citée par le Figaro.
Orange, comme le groupe France Télévisions, rétorquent de leur côté qu'il s'agit d'un partenariat classique, et que les récriminations des deux FAI n'ont rien de fondé. Il appartiendra sans doute au Conseil de la concurrence d'en juger.