Il n'est pas question ici du Grub qui permet de choisir entre plusieurs systèmes d'exploitation au démarrage de sa machine, mais d'un robot d'indexation de pages Web fonctionnant sur le mode du calcul distribué. Un client gratuit permet aux internautes d'utiliser les ressources inutilisées de leur machine pour participer à un effort général d'indexation. Jusqu'ici propriété de la société , Grub pourrait permettre à Wikia de disposer d'une importante puissance de calcul sans qu'il lui soit nécessaire d'entretenir de couteuses fermes de serveurs dédiés à l'indexation. Le projet a par ailleurs été passé sous licence open source.
De la même façon, les internautes seraient mis à contribution pour la qualification des résultats. Comme sur un wiki, ils auraient donc la possibilité d'éditer les pages de résultats de recherche, de façon à par exemple aider à la distinction entre homonymes. Ces résultats seraient exploités au moyen d'une autre technologie open source, Lucerne. En associant la puissance de machine à l'esprit d'analyse humain, Wales estime être en mesure de proposer une alternative convaincante aux actuels ténors du secteur de la recherche en ligne.
Contrairement à Wikipedia, gérée par une organisation à but non lucratif, Wikia appartient à une entreprise dont l'objet est de faire des bénéfices. Dès lors, le projet suscitera-t-il l'enthousiasme chez les internautes. « L'idée de collaborer à un projet de moteur de recherche transparent et ouvert est excitante tant pour l'open source que pour les professionnels », répond Jimmy Wales. La première version de Wikia devrait voir le jour d'ici la fin de l'année.