Un an après Google et son Checkout, c'est au tour d'Amazon de s'attaquer à la suprématie de Paypal, filiale de eBay. Le géant américain du commerce électronique a annoncé le 2 août dernier le lancement de la version béta de son programme Flexible Payments Services (FPS), permettant à des marchands tiers d'utiliser son infrastructure de paiement.
Tout comme Google CheckOut, Amazon n'a pas prévu de casser les prix puisqu'il compte prélever des commissions de 2,9% + 0,30$ par transaction de plus de 10 dollars et jusqu'à 20% + 0,25 cents pour les transactions inférieures à 50 cents. A titre de comparaison, Google prélève une commission fixe de 0,20$ + 2% du prix de la transaction tandis que Paypal peut également monter à 0,30$ + 2,9% du prix de la transaction pour les petits volumes de ventes
Gourmand sur les commissions, Amazon compte par contre se différencier grâce à la grande flexibilité de sa solution de paiement, accessible sous forme d'API, permettant de gérer différents comptes (Amazon, carte de crédit, compte bancaire,...), autorisant de créer de nombreuses règles de paiement (paiement unique, paiement multiples, abonnements, agrégats de micro transactions, etc...).
Face au leader Paypal, qui revendique plus de 100 millions de comptes à travers le monde ou à Google, encore discret sur les performances commerciales de sa solution CheckOut, Amazon, qui dispose pour sa part de 69 millions de clients actifs, ne manque donc pas d'atouts pour séduire marchands et développeurs.
Près de dix ans après le début de la "convergence" entre informatique et télécom, ces trois services démontrent également l'actualité d'une seconde convergence entre acteurs de l'internet et acteurs bancaires, ces derniers fourbissant également leurs armes de paiements électroniques pour le web ou les mobiles...