Après avoir recherché des sites web (Yahoo, Nomade), des pages web (AltaVista, Google,...) des produits (Kelkoo) ou encore des blogs (Technorati), la nouvelle frontière des outils de recherche pourrait-elle être la recherche ...des internautes ?
A la suite de Wink, ZoomInfo ou encore du français Ziki, l'américain Spock.com devrait en tout cas officiellement ouvrir ses portes la semaine prochaine en annonçant dès son lancement l'indexation de millions de profils d'internautes contre à peine quelques dizaines de milliers pour ses concurrents.
«On estime que 30 % des recherches sur Internet ont pour objet une personne.[...] Au lancement, nous aurons 100 millions de profils d'individus, mais nous avons déjà indexé 400 millions de profils [...] l'indexation se fait par des spiders, des crawlers et des bots sur un grand nombre de sites. L'intérêt de Spock n'est pas de fouiller dans le passé des gens, mais plutôt de s'intéresser à ce qu'ils ont rendu public sur eux-mêmes. [...] Spock est capable de trouver ces pages et de les mettre en relation. » expliquait en juin dernier Jaideep Singh, PDG de Spock.com, dans un entretien exclusif pour 01net.
Evolution logique d'un web 2.0 plaçant les internautes au cœur de l'internet, ce type de moteur suscite toutefois déjà les critiques de quelques associations. «Les internautes peuvent se sentir attaqués en voyant des informations les concernant agrégées de cette manière, surtout s'ils n'ont pas choisi de le faire par eux-mêmes» remarque Derek Slater, de l'Electronic Frontier Foundation, interrogé hier par l'AFP sur le développement de ce nouveau type de moteur.
En cas de succès de Spock.com et d'acceptation par les internautes, le concept devrait en tout cas pouvoir être rapidement copié par Google mais surtout Yahoo ou Microsoft, qui disposent, avec leurs différents services de messagerie ou de messagerie instantanée, d'une des plus grandes bases de profils d'internautes. De quoi ressusciter des annuaires comme les Pages Blanches mais à une échelle désormais globale.