Et plus précisément, ce sont deux éléments marquants dans ce changement de stratégie qui sont à noter. Le premier concerne donc l'externalisation de la conception de chipsets 3G, qui vont désormais être designées et créées par STMicro en se basant sur les technologies actuelles du premier acteur mondial des mobiles. Or, et c'est une nouveauté, ces puces 3G sont une première pour STMicro qui pourra ensuite les revendre à d'autres sociétés et non uniquement à Nokia. Conséquence, 200 salariés de Nokia devraient être transférées chez STMicro en fin d'année. Une aubaine pour la société qui permettra donc d'économiser un temps et un coût précieux en matière de R&D.
Le second point marquant concerne cette fois la stratégie de Nokia en matière d'interfaces « modem » chargées de permettre à un terminal de communiquer avec un autre terminal en utilisant des signaux radio. Sur ce point précis qui est un élément crucial dans la conception d'un téléphone mobile, Nokia souhaite rester le seul maitre à bord. Toutefois, compte tenu des coûts de fabrication de telles interfaces, Nokia envisage également de licencier sa technologie auprès d'autres fabricants de chipsets.
« nous croyons que cette nouvelle stratégie va nous permettre de nous recentrer sur le développement du coeur des technologies utilisées dans les chipsets tout en augmentant nos ressources en R&D pour entrer plus rapidement dans de nouveaux marchés en croissance ». Plus précisément, les premiers services qui vont être le plus rapidement développés par Nokia sont « Internet et les interfaces utilisateurs » a déclaré Niklas Savander, responsable des technologies réseau de Nokia.
Les nouveaux chipsets 3G développés par STMicroelectronics ne devraient pas voir le jour avant 2010. De quoi laisser à Qualcomm et Ericsson, les deux actuels leaders du marché des chipsets WCDMA, le soin de préparer leur riposte ?
