YouTube teste la publicité vidéo en incrustation

Alexandre Laurent
Publié le 22 août 2007 à 15h45
00560787-photo-logo-article-t-l-charger-youtube.jpg
A l'annonce du rachat de YouTube par Google pour 1,65 milliard de dollars, d'aucuns se demandaient quelle mouche avait pu piquer le numéro un des moteurs de recherche : investir tant d'argent dans un gouffre à bande passante qui ne génère que des revenus minimes - 15 millions de dollars en 2006 ? Après avoir mûrement réfléchi sa stratégie, et amorcé quelques tests sur sa plateforme Google Video, la firme de Mountain View entreprend aujourd'hui de vraiment rentabiliser son investissement avec l'introduction des premières publicités sur YouTube. YouTube a choisi d'incruster les publicités à ses vidéos, dans la mesure où les séquences de réclame qui précèdent le contenu proprement dit sont assez mal perçues par l'internaute.

Placées sur des vidéos populaires, dont la teneur est en adéquation avec le message ou le produit que l'annonceur souhaite promouvoir, ces publicités se présentent comme un bandeau transparent situé sur la partie inférieure de la vidéo, signalant à l'internaute la présence d'une réclame. Celui-ci peut alors choisir de cliquer sur le bandeau pour ouvrir la publicité : celle-ci s'affiche alors comme une seconde vidéo, la première s'interrompant le temps nécessaire à sa lecture. Si l'internaute ne désire pas regarder la publicité, le bandeau disparait au bout d'une dizaine de secondes.

Le système se révèlera-t-il efficace ? Autrement dit, les internautes cliqueront-ils sur le bandeau ? D'après les premiers retours, émis par Google comme par les premiers annonceurs, le taux de clic serait élevé, mais ces bons résultats pourraient n'être que le reflet de la curiosité des visiteurs. D'autre part, cette technique offrirait une flexibilité supplémentaire aux annonceurs, qui ne seraient par exemple pas obligés de se limiter à des séquences de dix ou quinze secondes. Bandes annonces, clips, ou véritables films publicitaires peuvent ainsi être utilisés. Google et YouTube offriront en outre la possibilité de cibler les publicités en fonction de l'origine de l'internaute ou de l'heure de la journée.

Warner Music, 20th Century Fox ou New Line Cinema (Time Warner) seraient au nombre des premiers annonceurs à se lancer en vidéo sur YouTube. On parle d'un coût de l'ordre de 20 dollars pour 1000 affichages, que l'utilisateur clique sur le bandeau ou non. Google affirme qu'une partie de cette somme sera reversée à l'auteur de la vidéo utilisée comme support, mais ne donne aucun détail sur les modalités de la répartition. D'après le cabinet d'analyse eMarketer, le marché de la publicité vidéo devrait représenter 4,3 milliards de dollars en 2011, contre 775 millions de dollars en 2007.
Alexandre Laurent
Par Alexandre Laurent

Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles