Cette version numérique a fait appel à des techniques étudiées pour protéger la fresque des dommages de la lumière. La Cène a en effet bien vieilli au point que la peinture est à présent craquelée de toutes parts et très fragilisée. Le mérite de cette « sauvegarde » revient à l'entreprise HAL9000, spécialisée dans la photographie d'art et à l'Institut central de restauration qui ont développé un éclairage sans ultra-violets et sans émission de chaleur. La prise de vue proprement dite a été réalisée au moyen d'un reflex numérique Nikon D2X en neuf heures de temps. L'impact total de l'opération a été estimé comme équivalent à celui d'une poignée de minutes sous l'éclairage ambiant habituel.
Il a fallu ensuite assembler les 1 677 clichés en vue de reconstituer la fresque dans son intégralité. Pour ce faire, les équipes ont utilisé une machine composée de deux Processeurs quadri-coeurs d'AMD (« comme quoi ils existent » nous fait remarquer Julien ;-)), 16 Go de mémoire et un disque de 2 téraoctets. Malgré l'excitation ressentie devant la prouesse technologique, le responsable d'HAL9000 se dit bien conscient qu'une image numérique ne peut pas se substituer à une observation réelle de l'œuvre. Toutefois, à défaut de pouvoir faire le déplacement, nous vous invitons à découvrir la fresque dans ses plus fins détails en suivant ce lien.